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La capitale du sexe de Thaïlande va t’elle tomber aux mains des Chinois ?

Pattaya, la célèbre station balnéaire de Thaïlande, qui était considérée comme la capitale du sexe avant la pandémie, a un avenir incertain.

Mais lorsque la Thaïlande a fermé ses frontières en mars 2020, l’industrie touristique du pays, qui est intimement liée à l’industrie du sexe, s’est effondrée.

Dix-huit mois après le début de la pandémie, Pattaya est méconnaissable.

Dans une interview accordée au journal NPR, une travailleuse du sexe a expliqué qu’elle n’avait pas eu d’autres choix que de quitter la ville, faute de pouvoir gagner de l’argent :

« J’ai vécu à Pattaya pendant six ans et je n’ai jamais pensé que Pattaya deviendrait une ville déserte.

Les pubs et les bars qui étaient toujours illuminés la nuit sont maintenant fermés.

La plage est solitaire sans touristes […] Quand j’y pense, j’ai mal au cœur. « 

Que va devenir Pattaya après la pandémie ?

Le journal local anglophone Pattaya Mail a prévu cinq avenirs possibles pour la ville :

« l’apocalypse des zombies », « le bon vieux temps », « seulement pour les riches », « le rachat par les Chinois », « la ville satellite ».

Dans le premier scénario, décrit par le Pattaya Mail comme une « vision ultra-pessimiste », les seules personnes qui resteront dans la ville seront « une foule d’expatriés qui s’ennuient et ne trouvent rien à faire maintenant que l’alcool n’est plus une source de plaisir collectif » – autrement dit, les zombies.

Si ça ne sonne pas comme l’enfer, on ne sait pas ce que c’est.

La deuxième possibilité voit un retour en forme de la capitale du sexe en Thaïlande.

« Pattaya n’est bonne qu’à une chose : vendre du sexe, ce qui reviendra une fois que le virus aura décidé d’en finir et que les bars et les clubs auront rouvert », suppose le journal, avant d’avancer immédiatement l’idée que le tourisme sexuel était en déclin avant que le coronavirus ne frappe.

Cela s’explique par le fait que la démographie des visiteurs a changé, passant des hommes blancs célibataires occidentaux aux familles chinoises et indiennes.

Vient ensuite la version de Pattaya mise en avant par les autorités :

La ville comme destination haut de gamme.

Cette année, le gouvernement a établi un « plan économique proactif » qui vise à attirer au moins 1 million de touristes et d’investisseurs étrangers à haut revenu.

Des propositions ont été faites pour faciliter l’achat de biens immobiliers en Thaïlande par les acheteurs étrangers, en particulier les retraités.

Le quatrième scénario envisagé implique un afflux d’argent chinois et donc de touristes.

« Les inquiétudes se sont accrues alors que de nouveaux rapports révèlent que la plupart des condominiums de Pattaya achetés par des étrangers sont achetés par des investisseurs chinois qui cherchent maintenant aussi à acheter des hôtels locaux qui ne peuvent pas rembourser leurs prêts pendant la récession », a rapporté le Pattaya Mail.

Il est vrai que les acheteurs chinois dominent le marché thaïlandais des condominiums.

50 % de toutes les acquisitions de condominiums au cours des deux dernières années proviennent de Chine et 30 % de Hong Kong.

Enfin, l’idée de la ville satellite qui envisage Pattaya comme « une nouvelle station d’affaires internationale et de loisirs orientée vers la famille, soutenue par les privilèges d’investissement offerts par le Corridor économique oriental (EEC) financé au niveau international ».

Officiellement, une « initiative de développement par zone », le EEC vise à revitaliser les provinces de Rayong, Chonburi et Chachoengsao en améliorant les infrastructures et en attirant les industries émergentes.

Le EEC a déjà alloué 655 millions de bahts (16,8 millions d’euros) à Pattaya pour la protection contre les inondations.

Le 27 août, alors que les inondations paralysaient Pattaya, le site Internet The Pattaya News rapportait que la construction de ces barricades avait commencé l’année dernière et suscitait déjà des critiques en ligne.

En fin de compte, comme le conclut le Pattaya Mail, il y aura probablement un peu des cinq prédictions dans le Pattaya qui émergera de la pandémie.

La ville sera marquée par le confinement, son industrie touristique mettra du temps à s’en remettre et elle pourrait ne jamais revenir à la « normale ».

En attendant, Pattaya se prépare à suivre les traces de Phuket et de Koh Samui en rouvrant ses portes aux touristes internationaux le 1er octobre.

Le projet s’appelle « Pattaya va de l’avant », et cela pourrait peut-être être une devise pour la ville elle-même.

D’autres villes thaïlandaises prévoient de rouvrir leurs portes

Pattaya n’est pas la seule ville thaïlandaise qui prévoit de rouvrir ses portes.

« Bangkok, Hua Hin, Pattaya et Chiang Mai seront ajoutées à un programme dans lequel les visiteurs entièrement vaccinés qui s’engagent à passer une série de tests pourront entrer, sous certains critères »,

L’ouverture de la capitale en octobre serait partielle et limitée aux « zones populaires auprès des visiteurs ».

Toutefois, en raison du nombre élevé de cas de Covid-19 et du faible taux de vaccination, de nombreux pays, comme Hong Kong, ont placé la Thaïlande sur leur liste des pays à haut risque.

Les touristes Hongkongais doivent faire une quarantaine de 21 jours dans les hôtels au retour, ce qui sape quelque peu l’attrait du pays du sourire.

Toutelathailande.fr avec The South China Morning Post – 15 septembre 2021

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