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Birmanie : l’ONU dit redouter de nouvelles « atrocités »

Le rapporteur des Nations unies pour les droits de l’homme en Birmanie a accusé la junte de masser des troupes dans le nord du pays.

Le rapporteur de l’ONU pour les droits de l’homme en Birmanie a accusé, vendredi 22 octobre, la junte birmane de « masser des dizaines de milliers de troupes et des armes lourdes » dans le nord du pays et dit redouter « des atrocités ».

« Nous devrions tous être préparés, comme le sont les gens dans cette partie de la Birmanie, à des atrocités de masse encore plus nombreuses », a déclaré Tom Andrews, devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

« Ces tactiques sont une sinistre réminiscence de celles employées par les forces armées avant leurs attaques génocidaires contre les Rohingyas dans l’Etat Rakhine en 2016 et 2017 », a-t-il ajouté en précisant avoir été destinataire d’informations selon lesquelles un très grand nombre de troupes se déplaçaient dans les régions reculées du nord et du nord-ouest de la Birmanie.

Une « catastrophe en cours »

Selon un communiqué du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, M. Andrews, un ancien parlementaire américain, a présenté à l’AG de l’ONU les conclusions de son rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme en Birmanie.

D’après ce communiqué, la junte militaire birmane a perpétué depuis son coup d’Etat en février dernier de « probables crimes contre l’humanité et crimes de guerre ».

« Je me présente devant cette vénérable institution aujourd’hui pour vous transmettre une simple demande de la population de la Birmanie : préoccupez-vous de la catastrophe en cours et traduisez cette préoccupation en actes significatifs », a plaidé le diplomate américain.

Cette semaine, l’armée, au pouvoir depuis le coup d’Etat du 1er février contre le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi, a annoncé la libération à l’occasion de la fête bouddhiste de Thadingyut de 5 636 personnes arrêtées lors des manifestations massives qui ont secoué le pays après le putsch.

Des centaines de détenus politiques birmans, amnistiés, ont de fait retrouvé leurs familles en liesse devant les prisons, certains promettant déjà de reprendre le combat contre le régime militaire. Mais vendredi, selon une ONG, plus de 100 opposants ont de nouveau été arrêtés.

Le Monde avec Agence France Presse – 23 octobre 2021

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