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Junte birmane : des marques de joaillerie pointées du doigt par Global Witness

L’ONG Global Witness, dans un rapport sorti ce mercredi 15 décembre, plusieurs grandes marques de joaillerie de financer, indirectement, les militaires qui ont pris le pouvoir le 1er février dernier en Birmanie. Le chef de la diplomatie américaine a déclaré lors de sa visite en Thaïlande que les États-Unis voulaient trouver de nouveaux moyens pour renforcer la « pression » sur la junte.

En Birmanie, aux yeux de l’Américain Antony Blinken, la situation ne fait que « s’aggraver » depuis le coup d’État militaire de février dernier, malgré les sanctions déjà imposées.

Les mesures économiques prises jusqu’ici ne semblent pas suffisantes pour arrêter les activités de la junte. Cette dernière continue de vendre ses rubis, ses émeraudes ou encore ses jades, au monde entier.

La production de pierres précieuses, notamment celle du rubis, est un marché lucratif qui générerait plus de 300 millions d’euros. Selon l’ONG Global Witness, ces revenus ont permis aux militaires birmans de consolider leur pouvoir et leurs ressources financières, surtout depuis le coup d’État. 

Clare Hammond, spécialiste de la Birmanie pour l’ONG, explique que l’opacité au niveau des chaines de distribution permet aux entreprises de poursuivre leurs exploitations tout en vantant un approvisionnement responsable. 

Nous avons parlé à vingt chaînes de grande distribution différentes en Thaïlande, qui fournissent les grandes marques de joaillerie internationales. Aucune d’entre elles ne savait de quelle mine birmane leurs pierres précieuses provenaient. C’est un problème majeur lorsque l’on sait que les militaires ont le contrôle de nombreuses mines. Il y a un tel manque de transparence au niveau de la chaîne de distribution, que cela permet aux grandes marques de se cacher derrière un manque d’information et d’affirmer qu’elles ne financent pas d’atrocités.

Selon elle, des dizaines de milliers de mineurs travaillent à la main dans les mines aujourd’hui exploitées à la fois par l’armée et par des groupes armés non étatiques. Depuis le coup d’État, les militaires extorquent de l’argent aux mineurs, qui sont encore plus vulnérables aux risques de violences arbitraires.

Radio France Internationale – 15 décembre 2021

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