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La junte birmane accusée de crimes contre les catholiques

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Les catholiques font l’objet de multiples exactions, en Birmanie, depuis l’arrivée de la junte militaire au pouvoir, début 2021.

En Birmanie, depuis le coup d’État de l’armée, en février 2021, les catholiques sont régulièrement la cible d’attaques. Autour du 20 mai dernier, au moins 320 maisons – parmi les 350 foyers estimés d’un village catholique – avaient ainsi été incendiées. Tandis que les exactions perpétrées par la junte birmane contre cette minorité – qui correspond à environ 5% de la population – se poursuivent, l’ONU, les évêques du pays, ainsi que le pape François, ont tour à tour exhorté à la paix, depuis le début du mois de juin, souligne La Croix, jeudi 23 juin. Au cours des dernières semaines, un certain nombre de villages catholiques et différents lieux de culte ont été détruits.

De nombreux catholiques ont fui le pays 

En Birmanie, les crimes perpétrés contre les catholiques ont fortement augmenté avec l’accès de la junte militaire au pouvoir. Toutefois, cette communauté faisait déjà l’objet de discriminations avant le renversement du gouvernement d’Aung San Suu Kyi, dans ce pays composé à 90 % de bouddhistes, rappelle le quotidien national. Raison pour laquelle, une partie des catholiques ont fui le pays pour trouver refuge dans les Etats frontaliers, à l’instar de l’Inde. 

Dernièrement, la junte a accentué la pression qu’elle exerce dans les États de Kayah, situé dans l’est de la Birmanie, et de Chin, à l’Ouest. C’est là-bas que vivent la majorité des catholiques, note La Croix. De nombreuses églises ont été détruites, tandis que des civils catholiques, parce qu’assimilés à des rebelles, ont été durement réprimés. « Certaines personnes, catholiques ou non, ont dû se déplacer au moins cinq fois avant de trouver un lieu en sécurité. Beaucoup se cachent dans des forêts de bambous », explique dans les colonnes de nos confrères une organisation internationale en lien avec des Birmans, qui a requis l’anonymat.

1 900 civils tués, 14 000 arrêtés 

D’abord le 7 mai, puis le 7 juin, le village historique catholique de Chan Thar a été brûlé. Des sources locales, citées par l’agence de presse catholique asiatique UCA News, ont fait mention de tirs d’artillerie, qui ont mis les villageois en fuite. Après quoi, les militaires ont incendié des bâtiments, détruisant les deux tiers des foyers. Dans un autre village catholique, Chaung Yoe, situé dans la région de Sagaing (Nord-Ouest), de nombreuses autres habitations ont été réduites en cendres, relate le journal. Depuis l’accès de la junte au pouvoir, près de 1 900 civils ont trouvé la mort et 14 000 ont été arrêtés, tandis que 11 000 personnes demeurent encore emprisonnées, d’après l’Association d’assistance aux prisonniers politiques en Birmanie (AAPPB).

Valeurs Actuelles – 24 juin 2022

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