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Myanmar : les hostilités continuent de mettre en danger la vie et le bien-être des civils, selon l’ONU

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Les agences humanitaires des Nations Unies ont exprimé, mardi, leurs préoccupations sur les hostilités en cours au Myanmar qui continuent « de mettre en danger la vie et le bien-être des civils » alors que plus de 1,3 million de personnes sont toujours déplacées dans ce pays de l’Asie du Sud-Est.

« À Rakhine, les attaques aveugles, l’utilisation de mines terrestres et les tirs de mortier, ainsi que les mesures de sécurité strictes et les contraintes d’accès, mettent la vie des gens en danger et empêchent l’aide d’atteindre ceux qui en ont réellement besoin », note dans son dernier rapport de situation le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Dans tout le pays, les mines terrestres et les restes explosifs de guerre continuent de faire des victimes et de mettre les civils en danger. 

De plus en plus de zones sont contaminées par des mines terrestres et des restes explosifs de guerre en raison des combats actifs à Rakhine et dans d’autres régions, ce qui menace la vie des personnes qui cherchent à se mettre à l’abri ou à retourner dans leur lieu d’origine.

Selon OCHA, le conflit a entraîné la mort de plus de 2.316 personnes, dont environ 188 enfants, et a blessé des milliers d’autres. « Rien qu’entre janvier et juillet 2022, l’UNICEF a enregistré 206 victimes de mines terrestres et de restes explosifs de guerre (REG) », a ajouté la branche humanitaire des Nations Unies.

Plus d’un million de déplacés depuis la prise du pouvoir par les militaires

Plus largement, les hostilités et la flambée de l’inflation continuent d’imposer des risques de sécurité et de protection aux personnes affectées et déplacées. Plus de 1,3 million de personnes sont toujours déplacées dans le pays par le conflit et l’insécurité, dont plus d’un million depuis la prise du pouvoir par les militaires en février 2021.

Selon OCHA, l’escalade des combats entre les Forces armées du Myanmar (MAF) et l’Armée d’Arakan (AA) dans l’État de Rakhine et le sud de la province de Chin est « particulièrement préoccupante ». Ces combats ont déplacé plus de 17.000 personnes depuis le mois d’août dernier.

Ces violences ont entraîné également des restrictions de mouvement qui retardent l’acheminement de l’aide essentielle, notamment l’aide alimentaire et nutritionnelle. Dans ces conditions, l’intensification du conflit armé et les restrictions d’accès entravent le transport des fournitures médicales et les activités des cliniques mobiles, notamment dans les États de Rakhine et de Kayah. « Les médicaments contre le paludisme font cruellement défaut en raison de l’augmentation des cas due à la saison de la mousson », a détaillé OCHA.

Par ailleurs, la sécurité alimentaire est également une préoccupation majeure pour les agences humanitaires de l’ONU, car « de nombreuses familles ne sont pas en mesure d’acheter suffisamment de nourriture en raison de la flambée des prix des produits de base ».

Inquiétudes sur l’accessibilité financière et à la disponibilité des aliments

Sur le terrain, l’inflation du coût des produits de base et la dévaluation rapide du Kyat du Myanmar continuent de limiter le pouvoir d’achat individuel et la capacité des agriculteurs à planter et à cultiver. Par conséquent, des inquiétudes persistent quant à l’accessibilité financière et à la disponibilité des aliments pendant la prochaine période de soudure.

Face à cette situation, les partenaires humanitaires ont continué à répondre aux nouveaux besoins, atteignant 3,1 millions de personnes avec au moins une forme d’assistance au cours du premier semestre de 2022.

Cependant, un manque de financement et des contraintes d’accès ont empêché les partenaires de fournir la gamme de secours requise, ce qui a conduit à d’importants besoins non satisfaits.

Le Plan de réponse humanitaire (PRH) 2022 n’est financé qu’à hauteur de 20%, soit un déficit de 660 millions de dollars.

« Les partenaires sont donc contraints de prendre des décisions difficiles quant à la priorisation de leur aide », a conclu OCHA relevant l’inquiétude « de constater que le financement reste inférieur aux niveaux de 2021 malgré une augmentation spectaculaire des besoins en 2022 ».

ONU Info – 4 octobre 2022

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