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La colère monte en Thaïlande à propos de la loi pour permettre aux étrangers d’acheter des terres

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Le programme d’achat de terres par des étrangers en Thaïlande fait l’objet d’un rétropédalage de la part du gouvernement suite à de nombreuses protestations.

Mardi (1er novembre), le vice-Premier ministre Wissanu Krea-ngam a déclaré qu’il (le programme) devait encore passer devant le Conseil d’État et qu’il pourrait être soumis à davantage de conditions.

Il a déclaré que le gouvernement écoutait et examinait très attentivement les préoccupations soulevées.

Tout porte à croire que le gouvernement pourrait revenir sur la décision prise le 25 octobre dernier qui a approuvé une mesure du ministère de l’Intérieur visant à vendre aux étrangers des terrains résidentiels d’une superficie maximale d’un rai (1 600 m²) dans le cadre des investissements étrangers dans le pays

En vertu de la disposition adoptée mardi dernier, le gouvernement a ajusté les conditions d’un règlement antérieur de 2002 pour les personnes titulaires d’un visa spécial à long terme de 10 ans et réalisant un investissement de 40 millions de bahts dans le royaume, en réduisant la durée de l’investissement de cinq à trois ans.

La différence majeure entre cette nouvelle disposition et le règlement de 2002 introduit par le gouvernement Thaksin, dans le cadre de discussions avec le Fonds monétaire international, est que cette proposition est un droit attaché aux nouveaux visas de 10 ans pour les étrangers d’élite.

Le gouvernement vise ouvertement à ce qu’un million de ces investisseurs viennent vivre en Thaïlande d’ici 2025

Le règlement de 2002 exigeait une autorisation directe du ministre de l’Intérieur et seules huit dispenses de ce type ont été accordées.

Les réactions négatives à cette mesure se sont multipliées : une contestation constitutionnelle est déjà en cours, des politiciens qualifient la mesure de « trahison » et d’autres critiques virulentes à l’encontre du gouvernement décrivent cette mesure comme une tentative désespérée de soutenir une économie en difficulté.

Mardi, le vice-premier ministre Wissanu a clairement tenté d’apaiser ce sentiment et a reconnu que la vente de terrains en Thaïlande à des étrangers avait toujours été un sujet controversé et sensible.

Il a suggéré d’apporter d’autres restrictions à cette mesure, notamment en limitant les possibilités de revente de ces biens, en restreignant le droit d’acheter des parcelles adjacentes et en modifiant la loi afin d’éliminer toute faille potentielle permettant des abus.

Chaque fois que la question est soulevée, elle suscite un débat.

Lorsqu’elle a été soulevée sous l’administration Chatichai, elle a échoué.

Le règlement a été poussé avec succès sous l’administration Thaksin, mais il y a eu peu d’acheteurs » a déclaré M. Wissanu.

Nous voulons donc réduire le nombre de conditions pour attirer les investisseurs.

Cependant, cette mesure n’est pas encore entrée en vigueur et elle est toujours examinée par le Conseil d’État.

Lorsque l’on lui a demandé s’il y avait une chance que le gouvernement cède sur la question comme par le passé, M. Wissanu s’est contenté de dire que le gouvernement était à l’écoute du public et qu’il examinerait la question avec soin.

Le gouvernement a limité les dégâts après que Mongkolkit Suksintharanon, le député de la liste du Parti civilisé thaïlandais, ait mené une délégation pour déposer une plainte lundi auprès du bureau du médiateur dans le district de Lak Si à Bangkok.

La délégation a rencontré M. Watunyu Thiphayamonta, le secrétaire général adjoint de l’agence.

Ils ont demandé que la résolution du gouvernement, datée du 25 octobre, concernant la vente de terrains à de riches étrangers munis de visas à long terme et qui investissent 40 millions de bahts, soit transmise à la Cour constitutionnelle pour révision.

M. Mongkolkit s’est décrit comme un citoyen thaïlandais qui aime la terre et a acclamé l’indépendance de la Thaïlande au fil des siècles.

Il a déclaré que les ancêtres du pays avaient sacrifié leur sang et leur vie pour lui en se référant à la section 1 de la Constitution de 2017 qui décrit le royaume comme un royaume unique et indivisible.

Une critique encore plus cinglante a été formulée par le chef adjoint du nouveau parti du Futur Thaï, M. Niphit Inthasombat, ancien député de Phatthalung.

Il a mis en garde contre une Thaïlande du futur où il y aura des zones avec des avis déclarant « les Thaïlandais ne sont pas autorisés à entrer » dans des quartiers exclusifs des villes et des municipalités avec des manoirs de luxe, avec des étrangers, y compris de nombreux Chinois, conduisant de grosses voitures de luxe ».

Il a prévenu que les Thaïlandais en seraient réduits à vendre des snacks au bord de la route alors que, tout près, des personnes plus jeunes rôderaient dans les ruelles en s’adonnant à la drogue dans cette nouvelle Thaïlande.

Il a déclaré que c’était le genre de stimulation économique et de consommation qui était encouragé par le gouvernement actuel.

M. Niphit dit qu’il a parlé avec quelqu’un qui sait ce qu’il faut faire pour l’économie actuelle du pays, en difficulté.

Il a dit qu’il comprenait les difficultés actuelles du pays, mais a insisté sur le fait que cette proposition était malavisée.

« La situation actuelle ne devrait pas être abordée de cette manière », a-t-il déclaré.

Toutelathailande.fr avec Thai Examiner – 2 novembre 2022

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