Infos Viêt Nam

Trois films incontournables sur le Vietnam : trilogie vietnamienne par Tran Anh Hung

Tran Anh Hung est un cinéaste franco-vietnamien né en 1962 à Da Nang, mais qui vit en France depuis 1975. Son tout premier long métrage, L’odeur de la papaye verte, lui vaut un succès immédiat, aussi bien auprès du public qu’auprès de ses pairs.

Tran Anh Hung est un cinéaste franco-vietnamien se voit décerner la Caméra d’or du festival de Cannes en 1993 et le César de la meilleure première œuvre en 1994.

Deux autres longs-métrages viendront s’y ajouter (Cyclo, en 1995, et A la verticale de l’été, en 2000), formant ainsi une sorte de « trilogie vietnamienne » qui nous révèle un véritable cinéma d’esthète, tout en délicatesse.

1 – L’odeur de la papaye verte (Mùi đu đủ xanh) – 1993, avec Tran Nu Yen Khe, Man San Lu, Thi Loc Truong

Une petite paysanne nommée Mui est engagée comme servante par une famille aisée de Saïgon. Elle y découvre une nouvelle vie faite de petits bonheurs quotidiens, mais aussi Khuyen, un ami de la famille, dont elle va devenir l’employée, dix ans plus tard.

Un moment de poésie pure. Les images sont magnifiques, envoûtantes, oniriques. Peu de mots échangés, mais des parfums, des odeurs, une atmosphère. C’est d’une sensualité de tous les instants, jusque dans le moindre petit détail. D’une lenteur contemplative, aussi, soulignée par la très belle musique de Ton That Tiêt.

Les deux actrices qui se partagent le rôle de Mui sont d’une justesse absolue : aussi bien l’adorable petite Man San Lu que la belle Tran Nu Yen Khe, véritable égérie de Tran Anh Hung, à l’écran comme dans la vie.

2 – Cyclo (Xich lo) – 1995, avec Tran Nu Yen Khe, Tony Leung Chiu Wai, Le Van Loc

Obligé par son patron à rembourser un pousse-pousse volé, un jeune homme doit accepter de pactiser avec des criminels de la pègre locale.

Nous sommes cette fois à Ho Chi Minh-ville, au milieu des années 1990. Avec Cyclo, Tran Anh Hung troque la précision et la sensibilité de L’odeur de la papaye verte pour un cinéma social et ultra-immersif. Violence physique, sociale, sexuelle, affective et psychologique. C’est le récit d’une descente aux enfers, qui ménage toutefois quelques très beaux moments et surtout quelques-unes de ces images envoûtantes qui sont décidément la marque de fabrique de leur auteur.

3 – A la verticale de l’été (Mua He chieu thang dung) – 2000, avec Tran Nu Yen Khe, Le Khanh, Nguyen Quynh Nhu

Lien se rend au restaurant de ses deux sœurs pour y préparer comme tous les ans la cérémonie de célébration de l’anniversaire du décès de leur mère. La famille entière est réunie, et chacune des sœurs se laisse aller à parler de ses joies et peines. Mais malgré l’harmonie familiale parfaite, chacun a bien entendu ses secrets. L’intrigue, mêlant les histoires de couple des personnages qui sont frères et sœurs, se poursuit jusqu’à la préparation de la célébration de l’anniversaire du décès du père.

C’est cette-fois à Hanoï que Tran Anh Trung a choisi de planter sa caméra pour nous livrer une épure éblouissante, en faisant montre d’un sens du rythme très personnel et d’une direction d’acteurs exceptionnelle. La lumière est belle, les décors encore plus. C’est à la fois pudique et sensuel, et d’un sens esthétique extraordinairement abouti.

On retrouve bien sûr le charme onirique et la poésie de L’odeur de la papaye verte, mais portés à un rare degré de maturité.

Lepetitjournal.com – 2 février 2023

En poursuivant la visite de ce site, vous acceptez l’utilisation de traceurs (cookies) vous permettant juste d'optimiser techniquement votre navigation. Plus d’informations

En poursuivant la visite de ce site, vous acceptez l’utilisation de traceurs (cookies) vous permettant d'optimiser techniquement votre navigation. Aucune information sur votre utilisation de ce site ne sera partagée auprès de quelconques médias sociaux, de sociétés commerciales ou d'agences de publicité et d'analyse. Cliquer sur le bouton "Accepter", équivaut à votre consentement.

Fermer