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Cambodge : le Premier ministre n’interdit pas Facebook mais ses représentants

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Le Premier ministre cambodgien Hun Sen est revenu sur ses menaces de bloquer Facebook mais annoncé que les représentants du groupe étaient désormais interdits de séjour au Cambodge.

Le Premier ministre cambodgien Hun Sen est revenu sur ses menaces de bloquer Facebook mais annoncé que les représentants du groupe étaient désormais interdits de séjour au Cambodge.

Le Premier ministre, qui entame sa campagne pour sa réélection, a fait cette annonce vendredi soir après avoir menacé plus tôt dans la journée de bloquer l’accès à Facebook dans son pays. La veille, la plate-forme avait annoncé le retrait d’une vidéo dans laquelle le Premier ministre menaçait ses opposants.

“Je n’ai pas l’intention d’interdire Facebook au Cambodge”, a-t-il annoncé sur Telegram, sa nouvelle plateforme préférée. “Je ne suis pas assez stupide pour empêcher tout un peuple de respirer”.

Mais il a annoncé également que les représentants de Facebook, eux, “ne seraient plus autorisés à séjourner au Cambodge”.

Le ministère des Télécommunications a ensuite accusé ces représentants “d’ingérence dans les affaires politiques du pays” pour expliquer cette interdiction, mais n’a pas précisé combien de personnes étaient concernées.

Meta, la société mère de Facebook, s’est de son côté refusée à tout commentaire, ou même à dire si elle avait effectivement des représentants installés au Cambodge et combien.

Jeudi, le conseil de surveillance de Meta avait recommandé que les comptes Facebook et Instagram de Hun Sen soient suspendus pendant six mois en raison d’une vidéo filmée en janvier.

Dans cette vidéo, il déclarait à ses opposants qu’ils s’exposeraient à des poursuites judiciaires ou à des coups de bâton s’ils accusaient son parti de fraude lors des élections de juillet.

Quelques heures plus tard, Meta a déclaré qu’elle se conformerait à la décision de retirer la vidéo, jugée par le conseil comme “contenant des déclarations claires d’intention d’utiliser la violence”.

“Nous allons examiner toutes les recommandations formulées par le conseil en plus de sa décision, et répondre à la recommandation du conseil de suspendre les comptes du Premier ministre Hun Sen dès que nous aurons entrepris cette analyse”, a déclaré Meta dans un communiqué.

Longtemps utilisateur prolifique de Facebook, Hun Sen avait annoncé jeudi soir qu’il avait cessé d’utiliser la plateforme et semblait avoir supprimé son compte.

En poste depuis 38 ans, Hun Sen est l’un des dirigeants au pouvoir depuis le plus longtemps dans le monde et compte manifestement passer les rênes du pouvoir à son fils aîné Hun Manet quand il se retirera.

Les organisations de défense des droits accusent Hun Sen d’utiliser la justice pour écraser toute opposition, et des dizaines d’opposants ont été emprisonnés depuis qu’il est au pouvoir.

Aux dernières élections en 2018, son parti a gagné tous les sièges, puisqu’un tribunal avait ordonné la dissolution du parti d’opposition, le Parti de sauvetage national du Cambodge (CNRP).

Les électeurs au Cambodge doivent se rendre aux urnes le 23 juillet pour des élections générales encore une fois largement qualifiées de simulacre, les autorités ayant refusé l’inscription du parti de la Bougie, principale opposition à Hun Sen.

Agence France Presse – 1er juillet 2023

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