Le Cambodge conteste un rapport de l’ONU sur la cyber criminalité dans le Royaume
Le Cambodge va demander à l’ONU des preuves pour étayer un rapport sur la traite des êtres humains selon lequel 100 000 personnes sont forcées de travailler dans des centres d’escroquerie en ligne.
Le bureau des Droits de l’Homme des Nations-Unies affirme que des gangs criminels ont forcé des centaines de milliers de personnes en Asie du Sud-Est à participer à des opérations illégales d’escroquerie en ligne, y compris de fausses romances sentimentales, de fausses offres d’investissement et des jeux d’argent illégaux
Le nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme
Dans un nouveau rapport, le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme cite des « sources crédibles » selon lesquelles au moins 120 000 personnes au Myanmar, et environ 100 000 personnes au Cambodge « pourraient être contraintes de participer à des opérations d’escroquerie en ligne ».
Le rapport indique que des centres sont ou ont été signalés à Phnom Penh, Kandal, Pursat, Koh Kong, Bavet, Preah Sihanouk, Oddar Meanchey, Svay Rieng, y compris dans les zones économiques spéciales de Dara Sakor et Henge Thmorda.
Les victimes sont confrontées à toute une série de traitements dégradants y compris des menaces à leur sécurité, et beaucoup ont été soumises à la torture et à des peines ou traitements cruels et inhumains, à la détention arbitraire, à la violence sexuelle, au travail forcé et à d’autres abus.
La plupart de ces personnes sont des hommes, mais on trouve également des femmes et des adolescents.
Nombre d’entre elles ont un bon niveau d’éducation et viennent pour la plupart de l’ASEAN mais aussi de Chine continentale, de Hong Kong et de Taïwan, d’Asie du Sud, d’Afrique et d’Amérique latine.
Le Cambodge interpelle les Nations Unies
La vice-présidente du Comité national de lutte contre la traite des êtres humains, Chou Bun Eng, a déclaré qu’une équipe d’experts interrogerait les Nations-Unies.
« Nous voulons savoir pourquoi ils osent dire que 100 000 personnes ont été piégées », a-t-elle déclaré dans des propos relayés par Cambodianess.
Cela fait beaucoup de monde. Si elles se tenaient en ligne sur la route, elles s’étendraient sur de nombreux kilomètres. Alors, où se cachaient-elles ?
Les autorités cambodgiennes ont reçu environ 1 000 demandes d’aide émanant de particuliers. Certaines n’étaient pas impliquées dans des escroqueries.
« Nous les avons identifiés sur la base du droit national et international », a-t-elle déclaré.
Chou Bun Eng suggère que l’équipe de l’ONU vienne enquêter, inspecter et mener des entretiens pour connaître le nombre réel de victimes, car, selon elle, l’ estimation est basée sur un ressenti.
Lepetitjournal.com – 1er septembre 2023,
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