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Au Cambodge, des tonnes de bouteilles en plastique métamorphosées en balais pour vaincre la pollution

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Un nouveau pas vers l’écologie est franchi au Cambodge. À Phnom Penh, la capitale, Has Kea, entrepreneur cambodgien, s’est fixé une mission : réduire la pollution en créant des balais en plastique.

38.000 tonnes de déchets chaque jour

À Phnom Penh, environ 38.000 tonnes de déchets sont produites chaque jour. “Il s’agit d’une quantité énorme d’ordures produites par environ trois millions d’habitants de la ville, ce qui signifie qu’une personne produit environ 1,2 kilogramme“, a déclaré Keat Rangsey, le Président de l’administration de l’environnement de la capitale. Environ 20% des déchets de la ville sont en plastique, la majorité à usage unique. Une situation devenue insupportable pour l’administration et sa population.

500 balais produits chaque jour

Une idée illumine alors l’entrepreneur cambodgien Has Kea : recycler les bouteilles en plastique pour créer des balais, un objet du quotidien. Depuis le mois de mars dernier, il a pu transformer 40 tonnes de bouteilles usagées en balais, soit 5000 contenants recyclés par jour. “C’est donc une quantité assez importante de recyclage qui a permis de fabriquer des brosses très durables et utilisables pendant longtemps“, déclare le patron.

Au-delà de l’enjeu écologique, l’entrepreneur s’est fixé une autre mission : aider la société cambodgienne. “Cela profite beaucoup à la société, qui nous soutient également. Cela encourage les gens à collecter des bouteilles en plastique pour nous les vendre à un prix plus élevé, ce qui peut leur permettre de mieux gagner leur vie“, ajoute-t-il.

Auparavant importés du Vietnam et de la Thaïlande, 500 balais sont dorénavant produits chaque jour dans ce petit entrepôt de la capitale où travaillent 28 personnes.

Plus solides que la version traditionnelle

Inspiré de l'”upcycling”, transformation en produit de meilleure qualité que celle d’origine, le procédé “métamorphose en poils” les bouteilles achetées auprès des collectes d’ordures. Des poils qu’ils fixent sur un manche en bambou. Une technique qui a très vite convaincu les Cambodgiens. “Ce balai est assez solide, il n’est pas facile à casser et la partie en plastique ne glisse pas du manche en bambou comme les balais ordinaires“, explique Suon Kosal, moine bouddhiste et grand utilisateur de cet objet du quotidien. 

Par Frédérique Coppin – Radio Télévision Belge Francophone – 16 février 2024

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