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Le retour d’un héritier potentiel pourrait semer la zizanie

Après des années aux États-Unis, le deuxième fils du roi va rentrer vivre au pays et «n’aspire à rien», selon lui.

Le deuxième fils du roi de Thaïlande, Maha Vajiralongkorn, a déclaré, dans une interview publiée jeudi, qu’il souhaitait revenir définitivement dans le royaume après avoir vécu à l’étranger pendant plus de 20 ans.

Né en 1981, Vacharaesorn Vivacharawongse a grandi aux États-Unis, à la suite du divorce de ses parents dans les années 1990, et a effectué l’été dernier son premier voyage surprise dans le royaume depuis 27 ans. De nouveau en Thaïlande depuis quelques semaines, il a déclaré au quotidien The Bangkok Post qu’il souhaitait revenir vivre au pays, mais a insisté sur le fait qu’il «n’aspirait à rien».

La famille royale thaïlandaise vit un moment délicat, la fille aînée du roi, la princesse Bajrakitiyabha Mahidol, étant toujours hospitalisée, après un problème cardiaque qui lui a fait perdre connaissance, en décembre 2022. Le roi, qui règne sous le nom de Rama X, a sept enfants issus de quatre mariages mais n’a pas officiellement désigné d’héritier, bien que les règles de succession favorisent les garçons.

«Je n’ai aucune ressource, aucun pouvoir»

«Personne ne m’a dit de venir. Je ne représente personne», a déclaré Vacharaesorn au Bangkok Post. «Je ne veux pas entrer en compétition pour quoi que ce soit… Je n’ai aucune ressource, aucun pouvoir». Vacharaesorn est le deuxième des quatre fils issus du second mariage du roi avec l’ancienne actrice, Sujarinee Vivacharawongse, dont aucun n’a de titre royal officiel.

Vacharaesorn a également déclaré au journal qu’il avait obtenu un passeport et une carte d’identité thaïlandais et qu’il quitterait les États-Unis, où il vit et travaille en tant qu’avocat, pour s’installer de façon permanente dans le royaume. Le palais n’a pour l’instant fait aucun commentaire sur cette visite.

La toute-puissante famille royale jouit d’un statut sacré en Thaïlande, au point d’exposer ses critiques à quinze ans de prison, prévus par la loi pour le crime de lèse-majesté. En septembre, Vacharaesorn a appelé à un débat ouvert sur le lèse-majesté, lors de la visite d’une exposition à New York sur les «victimes» de la loi réprimant sévèrement le lèse-majesté. Des organisations de défense des droits humains ont dénoncé le détournement du texte à des fins politiques, afin de réprimer toute voix dissidente envers la monarchie.

Agence France Presse – 21 mars 2024

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