La Thaïlande va reclasser le cannabis comme stupéfiant
La Thaïlande a décidé de reclasser le cannabis dans la catégorie 5 des stupéfiants, à l’exception des usages médicaux et sanitaires.
Alors que le pays prépare une nouvelle réglementation pour la marihuana et que personne ne sait ce que cela va induire pour toutes les nouvelles entreprises ouvertes après la légalisation, le gouvernement réaffirme son intention de remettre le cannabis sur la liste des stupéfiants.
Le mercredi 8 mai, le Premier ministre Srettha Thavisin a tenu une réunion avec les agences impliquées dans la suppression et le contrôle des stupéfiants illégaux, notamment les ministères de la Santé, de la Justice et de l’Intérieur, ainsi que les agences de sécurité nationale.
Lors de cette réunion, Srettha a demandé au ministère de la Santé publique de modifier ses règlements ministériels afin d’inclure le cannabis dans la liste des stupéfiants de catégorie 5, et d’achever l’application de la loi au cours de cette année.
Il existe une exception pour l’usage contrôlé du cannabis à des fins médicales et de santé, mais pas pour l’usage récréatif.
Ce revirement de politique est un camouflet pour le parti Bhumjaithai, l’un des partenaires de la coalition gouvernementale, qui avait fait de la dépénalisation du cannabis et du chanvre sa politique phare sous l’ancienne administration.
Ce qui a conduit à une culture généralisée du cannabis et à l’émergence de nombreux points de vente de cannabis.
Changement dans la loi sur les méthamphétamines
Une autre question clé soulevée par le Premier ministre est la loi concernant les méthamphétamines, ou « yaa baa ».
Selon lui, la loi actuelle ne précise pas le nombre de pilules qui peuvent être considérées comme une possession pour la consommation personnelle ou pour le trafic, ce qui fait qu’il est difficile pour les forces de l’ordre de savoir s’il faut traiter un suspect comme un consommateur ou un trafiquant de drogue.
Pour dissiper la confusion, le Premier ministre a déclaré que la loi devait être réécrite pour préciser que la possession d’une pilule de méthamphétamine sera considérée comme une consommation personnelle et que deux pilules ou plus seront considérées comme une possession à des fins de trafic.
Le Premier ministre a déclaré que davantage de stupéfiants illégaux, les pilules de méthamphétamine en particulier, continuent d’être introduits en contrebande dans le pays et restent facilement disponibles.
Et cela malgré l’intensification des efforts de répression des stupéfiants illégaux et la décision du gouvernement d’ajouter le problème à l’ordre du jour national.
Srettha a déclaré que l’une des raisons de l’échec à endiguer l’afflux de pilules de méthamphétamine et leur disponibilité à grande échelle est que les autorités ne sont toujours pas en mesure de sévir contre les principaux revendeurs.
Il a exhorté les autorités concernées à intensifier leurs efforts pour ferrer les « gros poissons » et saisir leurs biens.
Toutelathailande.fr avec Thai PBS World – 9 mai 2024