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La Thaïlande refuse l’accès à deux navires transportant des déchets toxiques

Des centaines de tonnes de poussières dangereuses sont acheminées vers le port thaïlandais de Laem Chabang. Les autorités thaïlandaises sont décidées à empêcher le débarquement des conteneurs suspects.

Retour à l’envoyeur. C’est ce qu’a, en substance, affirmé le mercredi 14 août Manaporn Charoensri, vice-ministre des Transports thaïlandaise, citée par le Bangkok Post. Le Basel Action Network, une organisation qui siège aux États-Unis et surveille le commerce des produits toxiques, a averti, le 5 août, les autorités thaïlandaises qu’une centaine de conteneurs renfermant des déchets industriels dangereux faisaient route vers Singapour, avec comme destination finale le port thaïlandais de Laem Chabang, raconte Bloomberg, qui a révélé l’affaire.

Selon l’organisation, les conteneurs suspects renferment 800 tonnes de poussières de fours à arc électrique potentiellement nocives. Ces poussières, explique le site de la société de recyclage Metals Chemicals Maastricht, “contiennent divers éléments, tels que le fer, le zinc, le plomb et d’autres métaux, ainsi que des substances potentiellement dangereuses telles que le cadmium et le chrome”. Les conteneurs ont été embarqués en Albanie, et auraient suivi plusieurs transferts entre différents ports et navires des transporteurs Maersk et MSC, le dernier devant se faire de Singapour à Laem Chabang sur deux navires MSC.

Un navire disparu des systèmes de surveillance

Manaporn Charoensri a précisé auprès du Bangkok Post que “la dernière position confirmée du porte-conteneurs Maersk Candor avait été au large de l’Afrique du Sud vendredi [9 août]. Son arrivée à Singapour est prévue pour le 24 août.” L’autre navire, le Maersk Campton, pourrait arriver dans la cité-État le 14 ou le 15 août. Sauf qu’il a disparu des systèmes de surveillance maritime à la fin de juillet au large du Cap, après l’alerte donnée par Basel Action Network auprès des autorités sud-africaines, explique Bloomberg.

La Thaïlande et d’autres pays d’Asie du Sud-Est, la Malaisie notamment, voient affluer des déchets en provenance des pays développés, qu’il s’agisse de plastiques ou de déchets industriels et électroniques, rappelle Bloomberg. En vertu de la Convention de Bâle des Nations unies, les pays doivent donner leur accord avant que des déchets ne leur soient expédiés. Or, souligne le Bangkok Post en citant Kriengkrai Chaisiriwongsuk, directeur de l’Autorité portuaire de Thaïlande, aucun contact n’a eu lieu avec les deux navires et aucune demande d’accostage dans le pays n’a été formulée.

Summer Shi, porte-parole de Maersk citée par le Bangkok Post, a affirmé que sa société travaillait avec les autorités singapouriennes “pour s’assurer que les conteneurs [seraient] renvoyés en Albanie”.

Courrier international – 14 août 2024

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