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Des Thaïlandais poursuivent le gouvernement en raison de la pollution de l’air

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1 700 habitants de Chiang Mai ont déposé une plainte le lundi 10 avril contre le Premier ministre et 2 agences d’État pour leur incapacité à lutter contre la pollution atmosphérique.

Les plaignants affirment que ce smog est à l’origine d’une réduction de leur espérance de vie d’environ cinq ans.

Une soixantaine de personnes se sont réunies au tribunal administratif de la province du Nord pour entamer une procédure judiciaire contre le Premier ministre Prayut, l’Office national de l’environnement et la Commission des valeurs mobilières et des changes.

Elles affirment que ces entités ont négligé leur devoir d’utiliser leur pouvoir pour résoudre le problème du smog dans le nord de la Thaïlande.

Le recours collectif intenté par quelque 1 700 plaignants comprend des personnes appartenant à divers groupes, notamment des réseaux de populations du Nord, des militants, des universitaires de l’université de Chiang Mai et des résidents.

Pendant trois jours, de vendredi à dimanche dernier, 727 personnes ont manifesté leur soutien à l’action en justice en signant leur nom à la faculté de droit de l’université de Chiang Mai, tandis qu’environ 980 personnes l’ont fait en ligne.

Les plaignants considèrent que l’agriculture contractuelle est la principale cause de la grave pollution de l’air.

Sumitchai Hatthasan, directeur du Centre pour la protection et la renaissance des droits des communautés locales et l’un des plaignants, a déclaré que le Premier ministre n’avait pas pleinement utilisé les pouvoirs que lui confère la loi sur l’amélioration et la conservation de la qualité de l’environnement national pour résoudre ce problème.

Les plaignants ont accusé l’Office national de l’environnement de ne pas avoir mis en œuvre efficacement le plan national introduit en 2019 pour lutter contre la pollution par les particules.

En outre, la Securities and Exchange Commission (Commission des valeurs mobilières et des changes) a été tenue responsable d’avoir négligé d’enquêter sur les sources de pollution par les poussières ultrafines dans les chaînes d’approvisionnement des grandes sociétés cotées en bourse, ce qui aurait pu contribuer à résoudre le problème.

Selon le Dr Rangsarit Kanchanawanit, membre de la faculté de médecine de l’université de Chiang Mai, les habitants des zones urbaines subissent des effets néfastes sur leur santé en raison des niveaux constamment élevés de particules d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres (PM2,5) tout au long de l’année.

Cette pollution augmente la probabilité de développer un cancer du poumon, des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux, et on estime qu’elle raccourcit la durée de vie des personnes concernées de 4 à 5 ans.

Il a déclaré :

« Nous voulons que le gouvernement change de politique, qu’il fasse preuve d’une volonté politique forte et qu’il ne se contente pas d’être prévenant à l’égard des groupes capitalistes.

Cela pourrait sauver des millions de personnes de la maladie ».

Chatchawal Thongdeelert, membre du Breath Council (Conseil du souffle), a souligné que le problème des PM2,5 s’aggravait d’année en année.

Par conséquent, le gouvernement doit mettre en œuvre des mesures à court et à long terme pour lutter contre la pollution de l’air et réduire son impact sur la santé publique.

Chatchawal a déclaré :

« La cause profonde brûle, à la fois dans les forêts et dans les plantations de maïs…

Les partis politiques et le nouveau gouvernement doivent donner la priorité à ce problème et trouver des solutions efficaces », a-t-il déclaré.

Toutelathailande.fr avec The Bangkok Post – 12 avril 2023

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