Le gouvernement Thaïlandais défend son expulsion des ouïghours
Les raisons invoquées par les autorités thaïlandaises pour expulser vers la Chine les réfugiés ouïghours détenus depuis plus de dix ans au centre de détention de l’immigration de Suan Phlu sont les suivantes :
(1) Le gouvernement chinois a officiellement demandé par la voie diplomatique au gouvernement thaïlandais de rapatrier 45 ressortissants chinois ouïghours entrés illégalement en Thaïlande et détenus depuis plus de dix ans sans inculpation (à l’exception de certains qui ont tenté de s’échapper et ont agressé des agents).
(2) Le gouvernement chinois a déclaré que ces personnes étaient toutes de nationalité chinoise et a fourni des preuves et des documents à l’appui.
(3) Le gouvernement chinois a déclaré que les infractions commises par ces personnes étaient mineures, liées à un départ illégal de Chine, et qu’il n’y avait aucune preuve de crimes graves. À leur retour en Chine, ils seront autorisés à retrouver leurs familles et à reprendre une vie normale. Le gouvernement chinois leur garantit une protection et une sécurité totales.
(4) Le gouvernement chinois était disposé à permettre aux fonctionnaires thaïlandais d’observer le retour en toute sécurité des personnes auprès de leurs familles pour assurer leur sécurité.
(5) Le gouvernement chinois était également prêt à autoriser des visites périodiques de représentants thaïlandais pour confirmer que ces personnes étaient rentrées en toute sécurité dans leurs familles et avaient repris une vie normale.
(6) Le gouvernement chinois (y compris le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Sécurité publique) a publié une déclaration officielle confirmant son engagement envers la sécurité et la protection de ces personnes.
(7) Dans son examen, le gouvernement thaïlandais a pris en compte les facteurs suivants :
7.1 Le rapatriement des étrangers est un droit souverain de la Thaïlande, effectué dans l’intérêt du pays. La Thaïlande n’a pas provoqué le problème et n’y a pas participé. Au lieu de cela, elle a assumé la charge de prendre soin de ces personnes pendant plus de 10 ans. Plutôt que de recevoir du soutien ou de l’appréciation, la Thaïlande a fait face à des critiques et à des pressions pour agir selon les demandes des autres, sans tenir compte de son propre raisonnement. La Thaïlande affirme que le rapatriement n’a pas été fait dans l’intérêt d’un autre pays mais pour résoudre les violations des droits de l’homme auxquelles ces personnes ont été confrontées pendant plus de 10 ans alors que la Thaïlande en a supporté la charge.
7.2 Le processus a suivi les lois nationales thaïlandaises.
7.3 Cette mesure servait les intérêts de la Thaïlande en matière de maintien de relations avec d’autres pays.
7.4 Elle était conforme aux principes des droits de l’homme, notamment au principe de non-refoulement, garantissant que les personnes ne soient pas renvoyées dans un pays où elles seraient en danger. Le gouvernement chinois a confirmé et garanti leur pleine protection et sécurité.
7.5 La question avait été examinée de manière approfondie par les autorités thaïlandaises compétentes.
7.6 Ces personnes étaient détenues pour immigration illégale et étaient détenues dans des conditions de surpopulation depuis plus de 10 ans. La communauté internationale a reconnu qu’il s’agissait d’une grave violation des droits de l’homme.
Gavroche-thailande.com – 28 février 2025
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