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L’armée birmane dynamite un centre d’escroquerie à la frontière thaïlandaise

Plus de 1500 personnes ont déjà fui la Birmanie vers la Thaïlande après la fermeture d’un important centre d’escroquerie en ligne par l’armée birmane.

Le site KK Park, identifié par des responsables thaïlandais et des experts indépendants comme abritant une importante opération de cybercriminalité, a été perquisitionné par l’armée birmane à la mi-octobre dans le cadre d’opérations débutant début septembre pour réprimer les escroqueries en ligne transfrontalières et les jeux d’argent illégaux.

Le centre est situé à la périphérie de Myawaddy, une grande ville commerçante à la frontière en face de la ville thaïlandaise de Mae Sot. La région de Myawaddy n’est que vaguement sous le contrôle du gouvernement militaire birman et partage le pouvoir avec une milice locale alliée de la minorité ethnique Karen opérant comme une force de gardes-frontières.

Des témoins du côté thaïlandais de la frontière ont rapporté avoir entendu des explosions et vu de la fumée provenant du centre au cours des dernières nuits à partir de vendredi.

La force opérationnelle Naresuan de l’armée thaïlandaise, qui opère dans la région nord de la Thaïlande, a déclaré lundi que des parties du parc KK avaient été démolies par des explosions menées par l’armée birmane et ses alliés des gardes-frontières. Les débris des explosions ont endommagé plusieurs maisons du côté thaïlandais de la frontière.

Ceux qui ont fui le Myanmar auraient surtout travaillé dans le centre, souvent sous la contrainte. Les autorités de la province thaïlandaise de Tak, qui ont mis en place des abris temporaires pour eux, ont déclaré qu’ils venaient de 28 pays, dont la Thaïlande. Ils font l’objet d’un traitement visant à déterminer s’ils ont été victimes de la traite des personnes et s’ils peuvent ensuite être rapatriés dans leur pays d’origine, notamment l’Inde, la Chine, les Philippines, le Vietnam, l’Éthiopie et le Kenya.

Le Myanmar est connu pour accueillir des opérations de cyberescroquerie, qui recrutent un grand nombre de ses travailleurs dans d’autres pays sous de faux prétextes, leur promettant des emplois légitimes, puis les retenant captifs et les forçant à mener des activités criminelles.

Le Cambodge est un autre centre majeur pour de telles opérations, qui ont attiré l’attention internationale le 14 octobre, lorsque les États-Unis et le Royaume-Uni ont promulgué des sanctions contre les organisateurs d’un important gang de cyberescroquerie cambodgien, et que son chef présumé a été inculpé par un tribunal fédéral américain à New York.

Thailande-fr.com – 30 octobre 2025

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