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En Birmanie, la junte affirme démolir une usine à arnaques en ligne

L’agence de presse AFP avait révélé l’essor de centres d’arnaques en ligne en Birmanie, dans lesquels ont lieu travail forcé et traite d’être humains. L’armée affirme avoir mené un raid sur l’un d’entre eux.

La junte birmane a affirmé dimanche être en train de démolir près de 150 bâtiments d’un centre d’arnaques près de la Thaïlande où elle avait fait une descente le mois dernier.

L’AFP a publié une enquête mi-octobre sur ces usines à arnaque en ligne qui font des victimes dans le monde entier, attirant l’attention sur ces centres qui prolifèrent dans les zones inhospitalières dites du Triangle d’Or et emploient de gré ou de force des petites mains.

Il y a un peu plus de deux semaines, l’armée a mené un raid sur l’un d’eux, le KK Park, découvrant plus de 2000 employés dont 1500 ont fui vers la Thaïlande.

Dans une mise à jour des événements dimanche, le journal officiel Global New Light of Myanmar avance que la junte y a démoli 101 bâtiments, tandis que les 47 restants sont en cours de destruction. Selon le média, le complexe comportait des dortoirs, un hôpital de quatre étages ou encore un karaoké sur deux niveaux.

Des effets probablement limités

L’AFP n’était pas en mesure de vérifier ces affirmations, mais des habitants des environs, côté birman comme thaïlandais, ont rapporté des bruits d’explosions par intermittence depuis le raid de la junte.

Les experts estiment que ces descentes ont probablement des effets limités, sont mises en scène et volontairement relayées dans les médias, alors que l’armée cherche à atténuer la pression internationale sans trop impacter les recettes des centres.

La plupart des sites sont sous la coupe de groupes criminels chinois, en cheville avec des milices birmanes. D’après les spécialistes, la junte ferme les yeux sur ces réseaux aux mains de ses alliés miliciens qui, en échange, contrôlent les régions frontalières en son nom dans un pays consumé par la guerre civile depuis le coup d’Etat de février 2021.

Bien que la Chine soit un important soutien militaire de la junte, elle se montre de plus en plus irritée par le nombre de ses citoyens qui participent ou sont victimes de ces trafics.

La Chine, la Thaïlande et la Birmanie ont entrepris un effort commun, très médiatisé, pour éradiquer le fléau. En février, environ 7000 travailleurs ont été extraits du système.

Le Temps avec Agence France Presse – 9 novembre 2025

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