Jeux d’Asie du Sud-Est. Le Cambodge annule la participation de certains athlètes sur fond de conflit avec la Thaïlande

Le Cambodge a annulé la participation de certains de ses athlètes aux Jeux d’Asie du Sud-Est se déroulant en décembre en Thaïlande. Par la voix d’un responsable de son comité olympique, le pays des Khmers a dénoncé « d’importants problèmes de sécurité qui compromettent la sûreté et la protection de nos athlètes et de nos officiels » alors que les relations entre les deux nations sont tendues.

Le Cambodge s’est dit inquiet pour la sécurité de ses sportifs et a retiré ce jeudi 27 novembre ses athlètes de huit disciplines aux Jeux du Sud-Est asiatique en Thaïlande selon un responsable du comité olympique, sur fond de conflit frontalier entre les deux pays voisins.

Le Cambodge dénonce « d’importants problèmes de sécurité qui compromettent la sûreté et la protection de nos athlètes et de nos officiels »

Dans une lettre datée de mercredi, le Comité national olympique cambodgien (NOCC) a informé la Fédération des Jeux d’Asie du Sud-Est qu’il ne participerait pas aux épreuves sportives telles que le football, la lutte, le judo, le karaté ou la pétanque lors des Jeux régionaux qui se tiendront le mois prochain.  Cette décision a été prise en raison d’importants problèmes de sécurité qui compromettent la sûreté et la protection de nos athlètes et de nos officiels , indique la lettre.

Le secrétaire général du NOCC, Vath Chamroeun, a déclaré à l’AFP que cette décision était  une question de sécurité , refusant de préciser si elle était liée au conflit frontalier.  La réduction du nombre d’athlètes nous permet de mieux contrôler la situation , a-t-il ajouté. Dans un message publié sur Facebook, le NOCC a indiqué que le Cambodge enverrait désormais 150 athlètes pour participer à 13 épreuves, contre 333 athlètes annoncés initialement.

Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est ont un différend ancien portant sur le tracé de certaines parties de leur frontière, longue de 800 kilomètres, effectué lors de l’ère coloniale française. Les zones disputées abritent plusieurs temples.

Cinq jours d’hostilités entre les deux pays en juillet avaient fait 43 morts et provoqué l’évacuation d’environ 300 000 personnes, avant qu’un plan de paix cosigné fin octobre par le président américain Donald Trump n’apaise les tensions. Cependant, la Thaïlande a suspendu la mise en œuvre de l’accord de paix le 10 novembre, en affirmant que l’explosion d’une mine terrestre récemment posée avait blessé quatre de ses soldats.

Ouest France – 27 novembre 2025