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Birmanie : des affrontements entre l’armée et des rebelles dans l’État de Rakhine

Un groupe rebelle de l’État de Rakhine, dans l’ouest de la Birmanie, a déclaré mardi 19 juillet avoir capturé 14 soldats de l’armée au pouvoir et en avoir tué un certain nombre, faisant craindre un retour des violences dans cette région instable depuis des décennies.

Après des affrontements à Maungdaw, près de la frontière avec le Bangladesh, « treize soldats et un officier ont été capturés » lundi et leurs armes saisies, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’Armée d’Arakan (AA).

L’AA, l’une des plus puissantes milices armées du pays, affirme avoir fait de « nombreuses victimes » dans les rangs des militaires, selon le porte-parole, qui n’a pas donné de détails.

Contacté par l’AFP, un porte-parole de la junte militaire au pouvoir n’était pas joignable pour un commentaire.

Ces combats fragilisent le cessez-le-feu sur lequel s’étaient mis d’accord, en novembre 2020, la Tatmadaw (les forces armées birmanes) et cette faction ethnique, forte de plusieurs milliers d’hommes, qui lutte pour obtenir plus d’autonomie en faveur de la population bouddhiste, dite Rakhine ou Aranakaise.

Répression sanglante

Peu de temps après le putsch du 1er février 2021 contre l’ex-dirigeante civile Aung San Suu Kyi, l’armée avait réitéré son engagement à ne pas renouveler le conflit. Depuis, quelques affrontements sporadiques ont été signalés.

Avant l’accord, cette région avait subi une vague de violences intenses entre l’armée et l’AA en 2019, qui ont fait plus de 200 000 déplacés parmi les civils.

L’État de Rakhine est une poudrière depuis des décennies.

En 2017, plus de 740 000 musulmans rohingyas installés dans la région ont fui les exactions de l’armée, qualifiées de « génocide » par les États-Unis, pour se réfugier au Bangladesh voisin.

Depuis le coup d’État militaire, des régions de la Birmanie sont ravagées par les combats opposant l’armée au pouvoir à des milices locales soutenues par certaines factions ethniques rebelles.

La junte, régulièrement accusée d’atrocités, poursuit une répression sanglante contre ses opposants avec plus de 2 000 civils tués et plus de 15 000 arrêtés depuis le coup d’État, selon une ONG locale.

Radio France Internationale avec Agence France Presse – 19 juillet 2022

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