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Les célébrations religieuses de Kan Ben ont débuté au Cambodge

Du 11 au 24 Septembre, les cambodgiens célèbreront la fête religieuse dite « Kan Ben« . Elle fait partie du festival des morts, « Pchum Ben« , l’un des plus grands évènements bouddhistes de l’année. De fait, elle représente une fête importante pour le Cambodge et sa population à grande majorité bouddhiste.

Des célébrations dédiées aux mânes des ancêtres

Les 14 premiers jours du festival des morts sont appelés « Kan Ben« . Pendant cette période, les familles se rassemblent la nuits dans les pagodes voisines, offrant de la nourriture et priant leurs ancêtres pour qu’ils les sauvent du mauvais karma.

Les Cambodgiens se relaient, telle nuit se sont telles habitant de tels quartiers, telle autre nuit, c’est un autre quartier.

La croyance veut que les parents décédés attendent dans les pagodes que leurs proches leur reviennent.  Si au bout de 7 pagodes ils n’ont toujours pas à manger malheur ils viendront hanter ceux qui les ont oubliés.

La nuit, les moines bouddhistes récitent une prière de protection. Des artistes cambodgiens jouent de la musique traditionnelle comme le yike et le lakhon basac.

Pour « Ben Thom« , le 15ème jour, les familles apportent des paniers remplis de fleurs et les enfants offrent des gâteaux de riz gluant aux moines. C’est le principal jour de fête et tout le monde se pare de vêtements traditionnels pour l’occasion.

En priant et en offrant de la nourriture pendant le festival de Pchum Ben, la famille aide ses ancêtres à accéder à une vie meilleure et s’assure qu’ils ne se mettent pas en colère et ne les maudissent pas.

Selon le Premier ministre Hun Sen :

C’est un moment où les bouddhistes ont la possibilité d’accomplir des actes méritoires et de se réunir avec des proches dans des endroits proches et lointains, en particulier dans les pagodes. 

Une fête religieuse aux origines anciennes

Cette fête religieuse possède de lointaines origines. En effet, Pchum Ben et le festival des fantômes taoïstes sont tous deux apparus, au 1er siècle avant Jésus-Christ au cours de la période Mahayana.

Ensuite, au cours de la période angkorienne (9ème – 13ème siècle), les gens étaient animistes. Le respect des aînés était de fait une pratique religieuse qui leur tenait à cœur.

Enfin, on raconte que sous le roi Jayavarman VII (qui a régné de 1181 à 1218/1219), un moine est revenu indemne de l’enfer, en apportant le message des défunts selon lequel ils pouvaient être libérés de la souffrance si leurs proches offraient de la nourriture et des aumônes aux moines.

C’est ainsi que cette fête serait née.

Des conditions sanitaires moins strictes qu’en 2021

L’année précédente, à cause de la pandémie mondiale, les cambodgiens n’étaient pas autorisés à entrer dans les pagodes et devaient attendre à l’extérieur pour remettre leurs offrandes aux moines. Cette année, les choses semblent être presque revenues à la normale, pour le plus grand bonheur des moines et des fidèles.

Hai Chhunhean, un moine de 24 ans de la pagode Niroth, a déclaré au Khmer Times qu’un grand nombre de personnes s’étaient rendues à la pagode le premier jour de Kan Ben par rapport à l’année dernière, car aucune restriction stricte n’avait été mise en place :

Le fait que tant de gens arrivent et ne montrent aucun signe de peur face au Covid-19 me rend extrêmement heureux. L’année précédente était plutôt terne, et la pagode était très calme. 

Kem Sophany, 45 ans, qui vit dans le district de Chbar Ampov, a déclaré qu’elle s’est rendue à la pagode tôt le matin et qu’elle a constaté que de nombreuses personnes suivent des mesures de précaution malgré l’amélioration de la situation de Covid-19. En effet, elle a déclaré que la majorité des personnes a préféré porter un masque.

Dans cette optique de relâchement des règles tout en faisant preuve de prudence, le ministère de la Santé a publié samedi des directives à l’intention des personnes qui observent Kan Ben dans les pagodes, notamment pour se protéger du Covid-19 et préparer la nourriture de manière sûre afin d’éviter les empoisonnements.

Les gens doivent organiser des réunions de famille en toute sécurité, utiliser des modes de déplacement sûrs, éviter les transports publics surchargés et réduire le risque d’accidents de la route.

Lepetitjournal.com – 13 septembre 2022

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