Birmanie : la France « appelle à mettre un terme à la répression »
Emmanuel Macron a réagi à la répression menée par l’armée en Birmanie alors que la journée de mercredi a été la plus meurtrière depuis le coup d’État.
Alors que la journée du mercredi 3 mars a été la plus sanglante en Birmanie depuis le coup d’État du 1er février, avec trente-huit manifestants pour la démocratie tués, Emmanuel Macron a appelé, dans un tweet publié mercredi soir, à mettre fin à la répression menée par l’armée en Birmanie. La « France appelle à mettre immédiatement un terme à la répression en Birmanie, à libérer les personnes détenues et à respecter le choix démocratique du peuple birman » dans les urnes, a-t-il affirmé.
« Nous sommes à vos côtés », a-t-il écrit, ajoutant sa voix au concert de protestations internationales. L’émissaire onusienne pour la Birmanie, la Suissesse Christine Schraner Burgener, a appelé les membres de l’ONU à prendre des sanctions « fortes ». « J’ai eu une discussion avec l’armée et l’ai avertie que les États membres et le Conseil de sécurité pourraient prendre des mesures importantes, fortes », a-t-elle dit lors d’une visioconférence de presse en ajoutant que « nous avons maintenant plus de 50 morts depuis le début du coup d’État, et de multiples blessés ».
La junte semble plus déterminée que jamais à éteindre le vent de fronde qui souffle sur ce pays depuis le coup d’État du 1er février contre le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi. Malgré la peur des représailles, les protestataires continuent à descendre dans les rues pour demander le départ des généraux putschistes et la libération des centaines de détenus emprisonnés ces dernières semaines. L’armée, qui conteste le résultat des élections de novembre remportées massivement par le parti d’Aung San Suu Kyi, a promis la tenue d’un nouveau scrutin.
Le Point avec Agence France Presse – 4 mars 2021
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