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Coronavirus. Sarthe : un couple bloqué en confinement au Vietnam depuis 14 jours

Un couple de Sarthois, habitants de St Jean-du-Bois, est bloqué au Vietnam depuis deux semaines dans des conditions difficiles

Un couple d’habitants de Saint-Jean-du-Bois, commune située à proximité de Noyen-sur-Sarthe, est bloqué au Vietnam depuis samedi 14 mars 2020, en raison de l’épidémie de Coronavirus. Ils sont confinés dans un ancien hôtel après plusieurs jours passés sur des paillasses à 13 dans une même pièce. 

Lundi 9 mars, Marie et Laurent Chaplain atterrissent à Hanoï pour leur deuxième séjour au Vietnam. « Lors du premier, nous avions été rapatriés après un typhon ». Ce voyage démarrait mieux. « Nous sommes allés jusqu’à Hoï An ».

Des militaires viennent les chercher

Le samedi, le couple a la surprise de voir débarquer des militaires venus les chercher. « Ils étaient habillés en bleu et pulvérisaient de l’anti-bactérien partout ». Les Sarthois ont vite compris pourquoi.

Une personne dans notre vol était contaminée par le coronavirus. Ils ont cherché et retrouvé tous les passagers ».

Tous ont été mis en quarantaine. « On a été sortis de l’hôtel comme des pestiférés et installés ailleurs, dans une pièce avec paillasse, sous le regard du portrait d’Hô Chi Minh. On devait être dans un bâtiment de l’armée ». 

« Nous dormions sur des paillasses pleine de puces de lit »

13 personnes étaient entassées dans cette même pièce dont un bébé de 13 mois qui venait d’être adopté.

Nous dormions sur des paillasses pleine de punaises de lit. Les WC, c’était l’horreur, il n’y avait pas de douche. Parmi tout cela, des cafards ».

Les repas leur étaient livrés par un hôtel. Le 2e jour, tous passent un test pour savoir s’ils sont contaminés. « Nous avons du attendre trois jours pour avoir le résultat ». L’attente est longue, très longue.

 « Ils nous ont collé une pression incroyable »

Par chance, tous sont négatifs. « Le mardi, nous avons été emmenés en face, dans un hôtel abandonné ». Le transfert est digne d’un mauvais film.

Des hommes en bleu nous gueulaient dessus pour qu’on s’entasse dans des pièces car il fallait remplir l’espace. Ils voulaient nous séparer ça a duré deux heures ».

Le couple ne cède pas et tous finissent par obtenir des chambres individuelles. « Ils nous ont collé une pression incroyable ».

Le groupe attend depuis de pouvoir rentrer chacun dans leur pays, après un 2e test négatif. « Ce n’est pas terrible au niveau de l’hygiène mais les conditions sont meilleures ». Le bâtiment est délabré « mais nous avons de vrais lits et une salle de bain privative avec douche et toilettes ». 

« C’est pire qu’à l’Ehpad »

Ils peuvent aussi « sortir des bâtiments pour aller dans un jardin « de poche » car notre espace est limité par l’armée ». Quant aux repas, ils restent fournis par un hôtel à des heures fixes. « C’est pire qu’à l’Ehpad », sourit Laurent « 6 h, 11 h 30 et 17 h 30 ». Leur vue ? « Le grand luxe, on voit un paysage somptueux, notre fenêtre donne sur la mer ». 

Par chance, l’ambiance dans le groupe est bonne. « Ce sont des gens sympathiques ». 

Les Sarthois, via leur fille en France, parviennent à établir un contact avec le consulat.

C’est là que l’on voit que c’est une dictature, les gens du consulat étaient très sympas mais il était impossible d’avoir une date de départ ». 

Air Vietnam  n’assure plus de vol vers l’Europe. Les Français devraient pouvoir partir mercredi 24 mars dans un avion affrété par Air France après « 14 jours de confinement dans une chambre ». 

Par Julie Hurisse – Actu.fr / Les nouvelles de sablé – 23 mars 2020

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