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Six nouveaux coronavirus ont été découverts chez des chauve-souris en ex-Birmanie

Six coronavirus inconnus, dont trois de la famille du SARS-CoV-2 à l’origine du COVID-19, ont été découverts chez des chauve-souris à Myanmar (ex-Birmanie). Selon les chercheurs, de nombreux phénomènes faciliteraient leurs transmissions par les chauve-souris.

Les coronavirus portés par certaines chauve-souris d’Asie pourraient encore apportés des soucis à l’humanité. Des chercheurs du Groupe de santé mondiale du Smithsonian ont récemment publié une étude relatant de la découverte de six coronavirus encore inconnus chez des chauve-souris du Myanmar, l’ex-Birmanie. Entre 2016 et 2018, ils se sont rendus dans de nombreuses grottes et cavernes connues pour abriter d’importantes populations de chauve-souris (parfois jusqu’à plus d’un demi-million) pour y récolter un maximum d’échantillons de salive et de matières fécales. “Nous devons accumuler plus de connaissances sur la faune sauvage et étendre notre capacité à la tester et la surveiller avant qu’une crise sanitaire n’éclate et remonter le courant en identifiant les menaces potentielles me semble plus utile pour les prévenir”, déclare Suzan Murray, directrice du groupe de recherche à l’origine de cette étude dans un communiqué.

L’équipe de cette dernière confirme que les six nouveaux coronavirus découverts au Myanmar – sur sept identifiés en tout – diffèrent des trois coronavirus actuellement dangereux pour l’espèce humaine: le SARS-CoV, auteur de l’épidémie de SRAS de 2003, le MERS-CoV, le plus mortel, et le SARS-CoV-2, qui provoque le COVID-19 à l’origine de la pandémie de 2020. Trois d’entre eux sont du genre alphacoronavirus, dont certains infectent les chiens et les chats et peuvent être à l’origine de rhinite (ou rhume) chez l’être humain. Les trois autres sont des bétacoronavirus : autrement dit, de la même famille que les trois coronavirus à caractère épidémique cités précédemment.

Pourquoi les chauve-souris ?

Dans la majorité des cas, ces virus ont été découverts à partir d’échantillons de matières fécales, ou guano, retrouvées au sol. Les chercheurs pensent qu’elles pourraient jouer un rôle majeur dans la transmission zoonotique – autrement dit, entre différentes espèces animales jusqu’à éventuellement l’humain. En effet, certaines espèces de chauve-souris, comme la Rhinolophe (Rhinolophus affinis), sont des porteuses confirmés de tels virus, comme celui du SRAS et probablement du COVID-19. Selon les biologistes du Smithsonian, cela serait dû au système immunitaire très résistant des chauve-souris. Ce dernier leur permettrait ainsi de porter de nombreux virus sans développer de symptômes ou d’aggravation puis de les transmettre, au fil de leurs déplacements, à d’autres espèces dites “réservoirs” comme le Pangolin malais ou javanais (Manis javanica) dans le cas du SARS-CoV-2. D’après les chercheurs, il existerait encore 1,6 millions d’espèces virales inconnues chez les mammifères et les oiseaux, dont certains pourraient être transmis à l’être humain. “D’autres coronavirus portés par des chauve-souris causeront d’autres épidémies, prévient Shi Zenghli, célèbre virologue chinoise surnommée la “femme chauve-souris” pour ses nombreuses recherches sur le sujet, dans une interview du Scientific American. Nous devons les découvrir avant qu’ils ne nous trouvent, nous.”

Par Felix Gouty – Journaldugeek.com – 16 avril 2020

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