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La guerre du Vietnam au cœur du nouveau roman de Kim Thúy

Traduits en 29 langues et distribués dans 40 pays, les livres de Kim Thúy sont toujours des événements.

La romancière Kim Thúy publie son quatrième roman, Em, écrit lors du confinement. Un roman dont l’histoire se déroule pendant la guerre du Vietnam, qui a séparé le pays entre le nord et le sud de 1955 à 1975.

En vietnamien, le mot Em signifie « petit frère » ou « petite sœur », ou « épouse ». Em nous donne le droit d’être protégés par l’autre. C’est un mot très doux en fait. Je l’ai choisi, car en français, c’est l’homonyme [du verbe aimer] à l’impératif, explique l’écrivaine lors de son entrevue à l’émission Tout le monde en parle.

Inspirée par un documentaire et une photo

C’est la série documentaire en 10 épisodes The Vietnam War qui a inspiré l’histoire de son roman.

Un très bon documentaire. C’est très rare que le Vietnam ait autant d’attention, mais 20 heures ne [suffisent] pas pour parler de 20 ans de guerre. Il y a toujours beaucoup d’histoires. – Kim Thúy

L’écrivaine a aussi été inspirée par la photo d’une enfant qui dormait dans une boîte et d’un garçon étendu à côté d’elle. L’histoire de cette fillette devenue haut gradée de l’armée américaine a impressionné Kim Thúy. C’est extraordinaire comme destin. Comment peut-on aller de la boîte de carton à l’armée? Je me suis demandé qui était le garçon. Et je voulais juste écrire une histoire d’amour et l’adoption, explique-t-elle.

Parlant d’adoption, l’écrivaine précise qu’elle a appris avec chagrin presque 50 ans plus tard que le sauvetage d’enfants orphelins et orphelines du Vietnam par des familles étrangères n’était qu’une opération de relations publiques.

Le racisme au Québec

Pour la première fois, Kim Thúy a participé à une manifestation. C’était en juin dernier, contre le racisme. Elle pense que le racisme systémique est bel et bien présent dans la société, mais qu’on ne s’en rend pas compte.

Le racisme systémique, c’est quand on change complètement la perception d’une culture pour qu’elle se regarde elle-même avec honte, explique-t-elle en utilisant un exemple du Vietnam.

Elle ajoute n’avoir jamais été victime de racisme depuis son arrivée au Québec.

Kim Thúy s’indigne également de l’utilisation par le président américain, Donald Trump, des mots virus chinois pour qualifier le coronavirus. Les mots sont importants. […] En tant que leader, c’est 100 millions de fois plus important, donc il faut faire très attention.

Radio Canada – 26 Octobre 2020

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