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Covid-19. Au Cambodge, jusqu’à vingt ans de prison pour ceux qui propagent le virus

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Trois à vingt ans de prison pour ceux qui enfreignent les mesures sanitaires : au Cambodge, où l’épidémie de coronavirus connaît une flambée, on ne badine pas avec le Covid-19.

Jusqu’ici bon élève dans la gestion de la pandémie, le Cambodge connaît une flambée (à son échelle) depuis le 20 février. En trois semaines, le nombre de cas positifs est passé de 484 à 1 225 (pour 16 millions d’habitants). Le 11 mars, le royaume a déploré son premier mort du Covid-19.

Trois ans de prison en cas de non-respect de la quarantaine

Un réveil brutal pour le gouvernement cambodgien qui a décidé de se doter de pouvoirs inédits dans la lutte contre le Covid-19. Promulguée le 11 mars, la loi sur  les mesures de prévention de la propagation du Covid-19 et d’autres maladies infectieuses mortelles  ​prévoit – outre des mesures classiques de restriction des déplacements, d’interdiction de rassemblements, de fermeture de lieux touchés par des clusters –, de lourdes peines de prison en cas d’infraction.

Ne pas respecter la quarantaine de deux semaines à l’arrivée sur le territoire cambodgien, obligatoire pour tous les voyageurs internationaux, est désormais passible de trois ans de prison. S’évader d’un centre de traitement du Covid-19 peut mener le contrevenant derrière les barreaux pour dix ans. Et répandre –  intentionnellement  ​– ​le virus peut coûter jusqu’à 20 ans de réclusion. Les entreprises ne respectant pas les mesures sanitaires pourront, elles, se voir retirer temporairement ou définitivement leur licence d’exploitation.

Des dispositions vagues et dangereuses

« Les pays qui appliquent les mesures les plus strictes contrôlent au mieux la propagation du virus »​, a justifié le ministre de la Justice, Koeut Rith.

« La loi contient beaucoup de dispositions vagues dont les autorités pourraient facilement abuser, dénonce de son côté Phil Robertson, directeur de la branche Asie de l’ONG Human Rights Watch. ​Imposer de telles peines, ridiculement sévères, va à l’encontre des principes de santé publique et des droits humains. »

Par François Camps – Ouest France – 18 mars 2021

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