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L’Église thaïlandaise au chevet de la minorité karen de Birmanie

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 A la frontière entre Thaïlande et Birmanie, des milliers de Karens ont fui les assauts de l’armée birmane ces dernières semaines. Manquant de tout, ils sont pris en charge par l’Église catholique thaïlandaise

Minorité birmane persécutée depuis de longue années, les Karens sont de nouveau la cible de la repression militaire qui s’est renforcée en Birmanie après le coup d’état du 1er février. Le 27 mars dernier, l’armée a lancé plusieurs frappes sur des localités du district de Mutraw dans l’état Karen, tuant au moins 3 personnes et en blessant sept autres, selon l’agence Fides. 

Depuis, des milliers de civils ont fui la région et se cachent notamment dans la forêt près de la rivière Thanlyin, qui marque la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie. Pour venir en aide à ces populations qui n’ont plus rien, l’Église catholique tahïlandaise a redoublé d’efforts ces dernières semaines. Dans le diocèse de Chiang Mai, au Nord de la Thaïlande, une équipe de volontaires composée de laïcs, de prêtres et de religieuses a vite été mise sur pied. L’évêque de Chiang Mai, Mgr Francis Xavier Vira Arpondratana a lancé un appel aux différentes communautés religieuses du pays pour qu’elles apportent leur soutien en argent, eau, nourriture, médicaments et autres biens nécessaires à distribuer aux personnes fuyant le conflit.

Une situation d’urgence

Sœur Aranya Kitbunchu, présidente de la Fédération des supérieures religieuses de Thaïlande, coordonne l’opération de secours en collaboration avec le diocèse de Chiang Mai et de Caritas Thaïlande. Interrogée par Fides, la religieuse explique que les villageois karens sont «dans une situation désespérée : ils ont besoin de nourriture, d’eau, de médicaments et d’autres services de base pour survivre en ces temps difficiles».

L’Organisation des femmes karen a demandé une résolution urgente du Conseil de sécurité des Nations-Unies pour que la Cour pénale internationale soit saisie de la situation en Birmanie. Autre organisation, le réseau européen des Karens a demandé au gouvernement thaïlandais de mettre un terme au rapatriement forcé des réfugiés karens vers la Birmanie : selon l’organisation, en effet, les autorités thaïlandaises ont bloqué l’arrivée de l’aide humanitaire aux réfugiés et ont commencé à les forcer à retourner dans l’État Karen malgré le danger de nouveaux bombardements de l’armée birmane. 

Forte de plus de 3,5 millions d’habitants, la minorité karen représente, à 20 % chrétienne, représente 7% de la population birmane. Depuis plus de 60 ans, les populations civiles sont prises en otage par les combats entre l’armée de Birmanie et les combattants de l’Union nationale karen, la guerilla locale. 

Vatican News – 21 avril 2021

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