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Les journalistes personae non gratae en zones rouges

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Le Cambodge a ordonné mardi aux journalistes de ne plus couvrir les “zones rouges” et de ne plus poursuivre les ambulances, alors que le pays lutte contre une recrudescence record des infections. 

Le pays a vu les cas de Covid-19 augmenter depuis février, lorsqu’une épidémie a été détectée pour la première fois au sein de sa communauté d’expatriés chinois.  Mardi, les autorités ont annoncé un nombre record de 938 nouvelles infections, portant le nombre total de cas à 16 299 et 107 décès.

Les autorités ont transformé des écoles et des salles de mariage en centres de traitement, car les hôpitaux manquent de lits et le Premier ministre Hun Sen a averti que le pays était “au bord de la mort” à cause de l’épidémie de virus.   Phnom Penh et la ville adjacente de Ta Khmau sont sous confinement depuis 20 jours et le gouvernement a annoncé que leur fermeture prendrait fin demain Jeudi.   

Mais les autorités ont déclaré que les zones présentant des taux d’infection élevés resteraient sous confinement. La police a mis en place des barrages autour des zones rouges, interdisant aux habitants de quitter leur domicile, sauf pour des raisons médicales.  

Mardi, le ministère de l’Information a ordonné aux journalistes de cesser immédiatement leurs reportages dans les zones rouges, les avertissant qu’ils seraient poursuivis. Le ministère a déclaré que certains journalistes avaient fait des reportages dans des zones rouges et des zones interdites, telles que des centres de traitement et des hôpitaux, et que d’autres avaient “poursuivi des ambulances”, semant ainsi la confusion et l’agitation.  

Cet ordre est intervenu alors que des habitants des zones rouges se plaignaient de pénuries alimentaires et lançaient des appels à l’aide essentielle sur les réseaux sociaux.  

La semaine dernière, l’organisation de défense des droits Amnesty International a fermement condamné les mesures de confinement prises par le Cambodge, affirmant que de nombreuses personnes avaient souffert de la faim et que les groupes humanitaires n’avaient pas été autorisés à distribuer de la nourriture et d’autres aides essentielles. 

“La gestion scandaleuse par le gouvernement cambodgien de ce verrouillage de COVID-19 est à l’origine de souffrances indicibles et de violations flagrantes des droits humains dans tout le pays,” a déclaré Yamini Mishra, directrice régionale d’Amnesty International pour la région Asie-Pacifique.    Les autorités cambodgiennes ont invité les habitants des zones rouges de demander une aide alimentaire et ont déclaré qu’elles distribuaient chaque jour du riz et des conserves de poisson à des dizaines de milliers de ménages.

Lepetitjournal.com avec Agence France Presse – 6 mai 2021

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