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Des journalistes fuyant le Myanmar condamnés à la prison en Thaïlande

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Un tribunal thaïlandais a condamné à la prison des journalistes du Myanmar qui se sont réfugiés en Thaïlande, car leurs vies étaient menacées par la junte militaire.

Trois journalistes du Myanmar et deux de leurs associés ont été condamné à sept mois de prison et à une amende de 4 000 bahts (98 euros) chacun pour être entrés illégalement en Thaïlande.

Ces cinq personnes ont été arrêtées à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, début mai, après avoir fui le Myanmar à la suite de l’ordre donné par la junte de fermer les opérations de collecte d’informations de l’organisation Democratic Voice of Burma dans le pays.

Des groupes de défense de la liberté de la presse et le Club des correspondants étrangers de Thaïlande avaient exhorté les autorités thaïlandaises à ne pas les expulser vers le Myanmar.

Selon le journal The Irrawaddy, un procureur a déposé une plainte contre eux devant un tribunal de Chiang Mai et le même jour, le tribunal a approuvé l’acte d’accusation et les a condamnés.

En mars, le régime militaire du Myanmar a retiré à Democratic Voice of Burma sa licence d’exploitation en réponse à sa couverture des atrocités commises par la junte contre les manifestants anti-coup d’État.

Quatre autres organisations médiatiques ont également perdu leur licence, ce qui rend illégal le fait de travailler pour elles.

Les avocats des journalistes et de leurs associés ont déclaré qu’ils avaient avoué (leurs entrées illégales dans le pays) et avaient été placés en détention par les services d’immigration thaïlandais à Bangkok.

Leurs avocats négocient actuellement pour qu’ils soient libérés sous caution.

Plus de 80 journalistes figurent parmi les plus de 5 500 personnes arrêtées par les forces de sécurité au Myanmar depuis le coup d’État du 1er février de la junte.

La grande majorité d’entre elles sont toujours en détention, alors que de nombreux rapports font état de tortures et d’exécutions extrajudiciaires.

L’armée du Myanmar ne parvient pas à réprimer les protestations

Dans le même temps, les partisans de la démocratie au Myanmar sont descendus dans la rue mardi dans plusieurs districts, tandis que les combats entre l’armée et les milices anti-junte faisaient rage dans les zones frontalières, quatre mois après le coup d’État de l’armée contre un gouvernement élu.

Malgré une répression féroce des forces de sécurité, l’armée du Myanmar s’efforce toujours d’imposer l’ordre après l’arrestation d’Aung San Suu Kyi et de hauts dirigeants de son parti, qui a déclenché des manifestations dans tout le pays et provoqué des grèves.

Des forces civiles, souvent armées de fusils rudimentaires et ayant reçu une formation limitée, se sont constituées dans les villes et régions du Myanmar pour défier l’armée et soutenir un gouvernement d’unité nationale.

La Force de défense des nationalités karenni, une milice active dans l’État de Kayah, a déclaré dans un message publié sur sa page Facebook que 80 soldats de l’armée avaient été tués lundi, et qu’un de ses combattants et un civil avaient également été blessés.

Les forces de sécurité de la junte ont tué 840 personnes depuis le coup d’État, selon les chiffres fournis par l’Association d’Assistance aux Prisonniers Politiques (AAPP).

Toutelathailande.fr avec Chiang Rai Time – 6 juin 2021

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