Infos Viêt Nam

Les communistes de Hanoï, ces partenaires si appréciés à la Maison Blanche…

Ces derniers temps, on parle à Washington d’élever les relations américano-vietnamiennes à un « nouveau niveau », c’est-à-dire de « globales » à « stratégiques ».

 Ces propos sont surtout tenus par des personnes qui considèrent l’ambition chinoise comme le problème le plus préoccupant auquel les États-Unis sont actuellement confrontés.

La demi-douzaine de membres de la commission sénatoriale des affaires étrangères qui ont interrogé Mark Knapper lors des auditions sur sa nomination au poste d’ambassadeur de l’administration Biden au Vietnam semblaient considérer les liens améliorés comme quelque chose que les États-Unis pourraient accorder au régime de Hanoï s’il relâchait sa pression sur les journalistes indépendants et autres dissidents et s’il faisait plus de place aux groupes non partisans (alias « organisations de la société civile ») dans la vie nationale.

Nothing is impossible

Par coïncidence, le site Asia Sentinel a pu prendre connaissance d’une copie préliminaire de «Nothing Is Impossible», un mémoire de Ted Osius, l’ambassadeur américain au Vietnam de décembre 2014 à novembre 2017. Osius considère également la répression de l’activisme civil par le Parti communiste vietnamien (PCV) comme un obstacle à l’amélioration des liens bilatéraux, mais contrairement aux sénateurs, Osius reconnaît que Hanoï n’a pas été très pressé de sauter dans le lit avec les États-Unis, non plus.

Traumatisme de la guerre

Osius explique comment, alors que les États-Unis se remettaient du traumatisme de leur première « guerre éternelle » et que le régime victorieux de Hanoï examinait les décombres d’un effort d’après-guerre mal conçu pour « construire le socialisme », les responsables des deux capitales ont commencé à travailler à l’établissement de relations diplomatiques. Dans des détails fascinants, Osius attribue à l’alliance improbable des sénateurs américains John McCain, qui a survécu à six années terribles dans une prison de Hanoï, et John Kerry, un héros de guerre devenu un vétéran anti-guerre, le mérite d’avoir fait évoluer le sentiment de Washington vers une réconciliation fondée sur l’engagement de la République Démocratique Vietnamienne à faciliter le rapatriement des restes des soldats américains…

Résultat : aujourd’hui, à l’heure de l’abandon américain en Afghanistan, Hanoï est considéré comme un partenaire fiable. La roue de l’histoire tourne. Et souvent bien plus vite qu’on ne le pense…

Gavroche-thailande.com – 18 août 2021

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