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Omicron : La Thaïlande se prépare à une forte augmentation de cas

Alors que le nombre d’infections au variant Omicron augmente fortement ces derniers jours, la Thaïlande prépare ses hôpitaux et envisage le retour de certaines mesures restrictives

Les autorités thaïlandaises envisagent de remettre en place des mesures sanitaires préventives telles que l’interdiction de la vente d’alcool dans les restaurants ou encore la limitation des grands rassemblements en vue de d’éviter une vague trop importante d’infections à coronavirus, a déclaré mercredi une responsable du comité chargé de gérer la situation du Covid-19 (CCSA).

Le pays a signalé jeudi 5.775 cas dans les dernières 24 heures, contre une moyenne de 2.600 cas quotidiens en fin d’année dernière, et le nombre de cas impliquant le variant Omicron a lui-même plus que triplé par rapport à cette période, selon les données du gouvernement.

Toutefois, le nombre de décès quotidiens continue de baisser et a atteint cette semaine son niveau le plus bas depuis avril. Jeudi, 11 décès ont été signalés dans les dernières 24 heures.

Décision sur les mesures vendredi

Si des mesures telles que le port de masques et des tests réguliers ne sont pas appliquées correctement, les infections pourraient atteindre « plusieurs dizaines de milliers au cours des deux prochaines semaines« , a déclaré Sumanee Watcharasin, porte-parole du CCSA.

Elle a indiqué que le gouvernement déciderait vendredi de possibles nouvelles restrictions et réexaminerait également la question de la quarantaine obligatoire qui avait été rétablie pour les voyageurs vaccinés le 21 décembre jusqu’au 4 janvier en principe.

En novembre, la Thaïlande avait autorisé, via le programme appelé « Test & Go », les voyageurs vaccinés en provenance de plus de 60 pays à entrer dans le pays sans avoir à subir de quarantaine. Une décision libératrice pour des millions de professionnels du tourisme et autres professionnels dépendants des voyages internationaux après plus de 18 mois de restrictions aux frontières.

Crainte du nombre d’infections plus que celui des malades

Les inquiétudes suscitées par Omicron interviennent malgré que plusieurs études ainsi que les observations de l’épidémie en Afrique du Sud, premier pays à avoir découvert, montrent une virulence bien moins importante que les précédents variants. Ce que semble confirmer jusqu’ici la baisse continue du nombre de morts du Covid-19 dans le monde depuis novembre (cf. tableau ci-dessus), lorsque le variant Omicron a été découvert.

Mais, comme dans d’autres pays, les autorités thaïlandaises craignent que la contagiosité supérieure d’Omicron ne provoque mécaniquement un encombrement des services hospitaliers comme lors de l’épidémie dominé par le variant Delta en juillet et août dernier.

Dans des projections effectuées en décembre, les autorités ont estimé que le nombre d’infections au coronavirus pourraient atteindre entre 10.000 et 30.000 cas par jour d’ici le mois de mars, et celui des morts jusqu’à 180 décès quotidiens. Au plus haut de l’épidémie en août dernier, le Covid-19 avait provoqué jusqu’à 312 décès quotidiens.

Des experts optimistes

Le secrétaire permanent du ministère thaïlandais de la Santé, le Dr Kiattiphum Wongrajit, avait par ailleurs souligné le mois dernier que les hôpitaux du pays disposaient de suffisamment de lits pour gérer la situation. « Nous avons plus de lits d’hôpitaux qu’il n’en faut« , avait-t-il déclaré. « Nous avons traversé l’épidémie de Delta qui était plus meurtrier. »

Plusieurs experts dans le monde voient dans Omicron plus une chance qu’une réelle menace estimant que sa faible virulence et sa contagiosité pourrait permettre d’accélérer le développement de l’immunité collective. Cités par le journal The Nation, le Dr Yong Poovorawan, virologue, et le Dr Manoon Leechawengongs, spécialiste des affections respiratoires, ont récemment fait entendre leur avis dans ce sens, ce dernier soulignant notamment que la nouvelle souche virale provoque des symptômes plus proches de ceux du rhume que de la pneumonie, le virus restant sur les voies respiratoires supérieures et conduisant beaucoup plus rarement à des infections pulmonaires dangereuses. 

Toujours est-il qu’après deux ans d’une pandémie qui a bouleversé l’économie, la vie sociale, ruiné et déstabilisé des familles, perturbé l’éducation et l’équilibre psychique des enfants, nombre de Thaïlandais craignent de nouvelles perturbations dans leur quotidien.

La Thaïlande a vacciné environ 64,1% des quelque 72 millions de personnes vivant dans le pays avec deux doses, et 9,7% ont reçu des rappels.

Lepetitjournal.com – 6 janvier 2022

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