Washington appelle à la libération d’une militante écologiste au Vietnam
Les États-Unis se sont dits dimanche 19 juin «profondément préoccupés» par la condamnation à deux ans de prison vendredi au Vietnam d’une célèbre militante écologiste en lutte contre les énergies polluantes, accusée d’«évasion fiscale».
«Les États-Unis appellent le gouvernement du Vietnam à libérer (Nguy Thi) Khanh, qui a été reconnue internationalement pour son travail sur les questions du changement climatique et des énergies renouvelables au Vietnam, ainsi (qu’à libérer) d’autres militants environnementaux détenus, travaillant au bénéfice du Vietnam et de son peuple». Âgée de 46 ans, Nguy Thi Khanh avait été arrêtée en février et «accusée d’évasion fiscale», selon des médias d’État. La militante est l’une des rares voix de ce pays communiste à s’élever contre le recours toujours plus important aux centrales à charbon.
Son organisation GreenID, l’ONG environnementale la plus connue du Vietnam, a convaincu le gouvernement de retirer 20.000 mégawatts de capacité de charbon du plan énergétique national d’ici 2030. Son travail lui a valu en 2018 le prix Goldman pour l’environnement, le «Nobel vert». Mais si l’activiste a reçu des éloges à l’international, elle a été la cible dans son pays de campagnes de diffamation dans les médias d’État et sur internet. Le régime communiste ne tolère aucune dissidence et plusieurs dizaines de militants sont en prison pour s’être élevés contre les autorités.
Le Figaro avec Agence France Presse – 19 juin 2022