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A Bangkok, arrestation d’un trafiquant de drogue présumé que la chirurgie aurait rendu méconnaissable

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Dans le collimateur de la police thaïlandaise, un jeune homme a été arrêté le 23 février et accusé de trafic de drogue. D’après les déclarations des enquêteurs, son visage, aurait été transformé par diverses opérations de chirurgie esthétique.

Malgré ses 25 ans, Saharat Sawangjaeng aurait déjà eu plusieurs visages et plusieurs noms. La semaine dernière, la police thaïlandaise a annoncé avoir finalement pu l’arrêter dans un appartement du sud de la capitale, sous l’alias coréen Jimin Seong, rapporte le Bangkok Post. Mais confrontée à ce trafiquant présumé de MDMA, recherché depuis fin 2022 après la découverte de 2 kilos de stupéfiants sous forme liquide et 290 pilules de MDMA, la police thaïlandaise n’a pas dissimulé sa surprise.

D’après la police, de multiples passages sous le bistouri auraient rendu le visage du jeune homme méconnaissable. “Il ne reste plus rien de son visage d’origine”, s’est étonné un policier cité par le South China Morning Post.

Une cavale de trois mois

Les forces de l’ordre thaïlandaises ont déclaré qu’elles sont parvenues à retrouver sa trace, après trois mois de cavale, “en pistant les circuits de vente et de distribution d’ecstasy dans les rues de Bangkok”, puis grâce à un agent sous couverture qui a feint de vouloir travailler comme mule pour le compte de Saharat, détaille le site Internet Thaiger. Des témoins ont alors indiqué l’existence d’un “bel homme coréen” qui n’était apparemment autre que Saharat Sawangjaeng. Lors de son arrestation, le 23 février, ce dernier aurait également livré aux forces de l’ordre le plan qui était le sien : partir se faire oublier en Corée du Sud et s’y installer, incognito, sous sa nouvelle identité et avec son nouveau visage.

Si le jeune âge de ce trafiquant peut étonner, il serait une prise de taille pour les autorités qui le décrivent comme “l’une des causes principales de l’épidémie de MDMA qui sévit à Bangkok”.

Drogue commandée sur le dark web et payée en bitcoins

Jusque-là, cette drogue de synthèse était pourtant une inquiétude mineure des autorités thaïlandaise, surtout préoccupées par l’avancée galopante du trafic de méthamphétamines, leur priorité numéro 1, rappelle le dernier rapport de l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime en Asie du Sud-Est. Ce même rapport, publié en 2022, notait toutefois l’apparition, en Thaïlande, d’un nouveau produit baptisé “happy water”, un cocktail de drogues sous forme liquide incluant souvent de la MDMA.

D’après les déclarations de la police, citées par Thaiger, Saharat Sawangjaeng se serait approvisionné essentiellement en ligne, “en commandant la drogue sur le dark web et en payant en bitcoin”.

Si les autorités thaïlandaises se félicitent aujourd’hui de cette arrestation, elles espèrent désormais pouvoir démanteler ses contacts présumés au-delà des frontières du pays : “C’est un baron de la drogue qui importait de la MDMA d’Europe, à seulement 25 ans. Nous pensons qu’il y a d’autres suspects dans des pays étrangers. Nous allons poursuivre notre enquête”, a assuré le chef de la police, Theeradej Thammasutee.

Le média anglophone en ligne Thai Examiner rapporte d’autres propos de la police, selon lesquels le jeune baron de la drogue présumé aurait indiqué que sa propre mère aurait elle-même été impliquée par le passé dans un trafic de drogue en provenance du Pakistan, et résiderait désormais en France.

Courrier international – 28 février 2023

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