L’Asean ne parvient pas à faire avancer son plan de paix en Birmanie
Mêmes acteurs, même scénario : l’Asean incapable de se mettre d’accord sur le dossier birman. Au dernier jour de son sommet régional, l’organisation des pays d’Asie du Sud-Est n’a pas avancé sur la mise en place du plan de paix censé s’imposer aux militaires birmans.
Depuis deux ans, l’Asean s’accroche à son texte de référence, l’accord conclu en avril 2021 avec le chef de la junte birmane, Min Aung Hlaing. Il tient en cinq points : les pays du Sud-Est asiatique exigent la fin immédiate de la violence en Birmanie, la mise en place d’un processus de dialogue avec l’ensemble des partis politiques, la possibilité de faire entrer de l’aide humanitaire dans le pays, ainsi que la nomination d’un envoyé spécial de l’Asean chargé de négocier avec toutes les parties.
Les putschistes birmans ont signé ce document, mais ne l’ont jamais respecté. Et le président indonésien Joko Widodo ne peut que constater l’enlisement de la voie diplomatique : « Je dois être honnête, sur l’application du consensus en cinq points, il n’y a pas eu de progrès significatifs… Il faut que notre organisation retrouve son unité, afin d’aboutir à une formule qui nous permette d’avancer sur ce dossier. »
À court terme, difficile d’y croire. L’Indonésie doit céder l’an prochain la présidence tournante de l’Asean au Laos, loin d’être réputé agressif envers les généraux birmans.
Radio France Internationale – 11 mai 2023
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