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Thaïlande : deux morts dans une fusillade à Bangkok, un adolescent arrêté

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Un adolescent de quatorze ans a été arrêté mardi 3 octobre après une fusillade meurtrière survenue dans un centre commercial fréquenté de Bangkok, un an après la tuerie la plus importante de l’histoire moderne de la Thaïlande. 

Deux personnes, l’une de nationalité chinoise et l’autre birmane, ont été tuées, et cinq autres blessées dans cette fusillade, selon un nouveau bilan communiqué par le chef de la police, Torsak Sukwimol.

Le suspect est un jeune homme de quatorze ans qui souffre de troubles mentaux et n’avait pas pris ses médicaments, a précisé ce responsable. «Il a dit que c’était comme s’il y avait un autre lui en son for intérieur qui lui disait sur qui tirer», a déclaré Torsak Sukwimol.

L’adolescent, un étudiant dans une école privée haut de gamme située à proximité du centre commercial, portait une casquette avec un drapeau américain au moment de son arrestation dans un magasin de meubles, selon des images de surveillance relayées par la presse thaïlandaise. Le premier ministre Srettha Thavisin, qui s’est rendu sur les lieux dans la soirée, a adressé ses condoléances aux familles touchées par ce drame.

«Chaotique»

La fusillade a provoqué des scènes de panique dans le centre commercial, des témoins racontant à l’AFP l’évacuation dans la précipitation de centaines de personnes. Situé au coeur de Bangkok, Siam Paragon est un haut lieu touristique et commercial qui attire de nombreux visiteurs, notamment chinois dans un contexte de rebond du tourisme en Thaïlande après la pandémie. «J’ai entendu plusieurs coups de feu, au moins trois, et vu des personnes courir vers les sorties. C’était chaotique», a déclaré à l’AFP Nattanon Dungsunenarn, un journaliste qui se trouvait dans un magasin au rez-de-chaussée.

«Tout le monde était en train de chercher un endroit pour se cacher. Tellement de personnes avaient peur, un peu comme dans un film de zombies», a expliqué Xiong Ying, un touriste chinois de 41 ans présent dans un centre commercial voisin au moment de la fusillade. «Maintenant, j’ai peur. C’était tellement inattendu», a-t-il reconnu.

«Tout le monde était choqué et essayait de contacter sa famille», a décrit Thanpawasit Singthongkham, un employé d’un restaurant japonais du centre commercial. Cette fusillade a eu lieu quasiment un an jour pour jour après la plus importante tuerie de masse de l’histoire moderne de la Thaïlande, dans la province de Nong Bua Lam Phu (nord-est). Un ancien policier avait alors tué 36 personnes, dont une majorité d’enfants de moins de cinq ans dans une crèche, lors d’un périple meurtrier au fusil et au couteau qui avait duré plus de trois heures.

Des attaques à main armée continuent de faire des victimes chaque semaine ou presque dans le royaume, sans que la situation n’évolue beaucoup sur le plan juridique. La Thaïlande (70 millions d’habitants) comptait en 2017 environ dix millions d’armes à feu, dont près de la moitié (4 millions) ne sont pas enregistrées auprès des autorités, selon le Small Arms Survey, un programme de recherche suisse. En 2020, une tuerie dans un centre commercial de Nakhon Ratchasima avait fait 29 morts.

Le Figaro avec Agence France Presse – 3 octobre 2023

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