La rébellion birmane s’est emparée de la ville de Laukkaing, près de la frontière avec la Chine
C’était l’un des objectifs majeurs affichés par les groupes rebelles dans l’est de la Birmanie. Une gifle de plus infligée à la junte militaire, mise en déroute depuis le début de l’offensive lancée mi-octobre par les groupes armés.
Les soldats de l’armée birmane ont rendu les armes en fin de journée et cédé le contrôle de leur principale base régionale à la rébellion, après un siège de plusieurs mois. Près d’un millier de militaires et de fonctionnaires, accompagnés de leurs familles ont été autorisés à évacuer les lieux. Et la prise de Laukkaing marque la plus cuisante défaite infligée au gouvernement central depuis le déclenchement de cette offensive de grande ampleur lancée par une alliance de groupes armés le 17 octobre dernier.
À ce jour, une dizaine de communes et plus de 300 postes de combats sont tombés aux mains des rebelles, ainsi que l’essentiel des routes commerciales qui relient la Birmanie à la Chine, son principal partenaire commercial. Les autorités chinoises, très influentes dans la zone, étaient parvenues à négocier un cessez-le-feu entre les deux parties, il y a une quinzaine de jours. Il n’a pas tenu et la question se pose désormais : l’alliance rebelle a-t-elle la volonté et la capacité d’étendre ses incursions en dehors du nord-est du pays d’où elle est originaire ?
Radio France Intenationale – 6 janvier 2024