Hoàng Sa, un bout de terre sacrée de la Patrie du Vietnam
Les archipels de Hoàng Sa (Paracels) et Truong Sa (Spratleys) sont inséparables du territoire vietnamien, une vérité immuable dans les cœurs des habitants vietnamiens depuis de nombreuses générations. Cinquante ans se sont écoulés depuis le 19 janvier 1974, date à laquelle la Chine a recouru à la force pour s’emparer illégalement Hoàng Sa, Hoàng Sa reste la meurtrissure pour le peuple vietnamien.
Aux termes de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM), le Vietnam, en tant qu’État côtier dispose de sa mer territoriale de 12 milles marins, de sa zone économique exclusive de 200 milles marins, de son plateau continental large d’au moins 200 milles marins et susceptible de s’étendre jusqu’à 350 milles marins à compter des lignes de base. Les superficies de ses zones maritimes et de son plateau continental s’élèvent au total à près d’un million de kilomètres carrés, soit le triple de sa terre ferme.
Les preuves historiques et juridiques de la souveraineté du Vietnam sur ces deux archipels ont été affirmées par de nombreux pays et soutenues par la communauté internationale, y compris de nombreux scientifiques : le Vietnam est historiquement le premier État à occuper et à exercer de manière continue et pacifique sa souveraineté sur ces archipels. L’occupation et l’exercice de la souveraineté du Vietnam sur ces deux archipels sont évidents, continus, pacifiques et conformes au principe d’acquisition territoriale – la possession effective – du droit international public.
Les anciennes cartes géographiques mentionnent ces deux archipels qui se présentent comme une longue bande de sable, comprenant Hoàng Sa et Van Ly Truong Sa, désigné sous le toponyme de « Bai Cat Vàng » (Bancs de Sable Jaune). Dans son ouvrage « Toàn Tâp Thiên Nam Tu Chi Lô Dô Thu » (Collection de Cartes routières du pays du Sud) rédigé par Dô Ba, au milieu du XVIIe, Dô Ba a décrit fidèlement les îles et confirmé que les Seigneurs Nguyên avaient créé la Compagnie de Hoàng Sa pour les exploiter depuis le XVIIe siècle. Selon ses descriptions, « chaque année, au dernier mois de l’hiver, les Nguyên y envoient une flottille de 18 jonques pour les récupérer, obtenant ainsi en grande quantité de l’or, de l’argent, des monnaies, des fusils et des munitions. Du port de Dai Chiêm, on atteint l’archipel en traversant la mer en un jour et demi tandis qu’il suffit d’une journée si l’embarquement se fait au port de Sa Ky. »
Les preuves de la souveraineté vietnamienne sur Hoàng Sa et Truong Sa sont du plus haut niveau, celui de l’État. Les chronologies féodales vietnamiennes à travers différentes périodes comme « Dai Nam Thuc Luc Chinh Biên » (Chroniques véridiques du Dai Nam) qui figure parmi les tablettes de bois de la dynastie des Nguyên inscrites en 2009 au registre « Mémoire du monde » de l’UNESCO, « Dai Nam Hoi Dien Su Le » (Répertoire impérial des institutions et règlements du Dai Nam), les documents administratifs officiels de la dynastie des Nguyên mais aussi le « Dai Nam Nhât Thông Chi » (Géographie du Dai Nam réunifié)… affirment tous, de manière on ne peut plus manifeste, que l’archipel de Hoàng Sa se situe dans les eaux vietnamiennes.
Mais ces documents ne sont pas les seuls à démontrer la souveraineté vietnamienne sur Hoàng Sa et Truong Sa. Loin s’en faut. Plusieurs archives historiques chinoises et occidentales l’affirment également, dont un atlas géographique de Philippe Vandemaelen, publié en 1827, dans lequel il est clairement établi que les deux archipels de Hoàng Sa et de Truong Sa relèvent de la souveraineté vietnamienne. Juste à côté des mots « Paracels », Philippe Vandemaelen a introduit un bref exposé sur l’Empire d’Annam avec ses conditions géographique, démographique, politique et ses ressources naturelles. Cette carte prouve que l’archipel de Hoàng Sa relevait de la partie Sud du Vietnam et du territoire de l’Empire d’Annam.
En 1975, parallèlement au processus de libération du Sud et de réunification du pays, la Marine populaire vietnamienne a libéré les îles occupées par l’armée de Saigon telles que : Truong Sa, Son Ca, Nam Yêt, Song Tu Tây, Sinh Tôn et An Bang relevant de l’archipel de Truong Sa. Au même moment, le gouvernement révolutionnaire provisoire du Sud Vietnam a publié une déclaration affirmant la souveraineté du Vietnam sur les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa.
Le 2 juillet 1976, lors de sa première session de la VIe législature (1976-1981), l’Assemblée nationale du Vietnam, élue le 25 avril 1976, a décidé de changer le nom du pays en République socialisme du Vietnam. L’État vietnamien a continué à administrer et à défendre la souveraineté du Vietnam sur les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa. En particulier, en 1982, le Vietnam a créé le district de Hoàng Sa rattaché à la ville de Dà Nang et le district de Truong Sa rattaché à la province de Khanh Hoà. Le Vietnam dispose donc de preuves historiques et fondements juridiques suffisants pour affirmer sa souveraineté territoriale sur les deux archipels de Hoàng Sa et Truong Sa.
Selon la résolution du 24 octobre 1970 de l’Assemblée générale des Nations unies, le territoire d’un État ne doit être l’objet d’une occupation militaire résultant d’un emploi de la force contraire aux dispositions de la Charte des Nations unies. Il ne doit non plus être l’objet d’une occupation par un autre État ayant eu recours à la menace ou à la force. Aucune acquisition territoriale née de la menace ou du recours à la force ne sera reconnue comme étant légitime.
Par conséquent, le recours à la force par la Chine pour s’emparer de l’ensemble de l’archipel de Hoàng Sa du Vietnam le 19 janvier 1974 est contraire à la loi internationale et ne peut lui conférer un droit légitime sur l’archipel de Hoàng Sa qui fait à jamais partie intégrante du territoire vietnamien.
Agence Vietnamienne d’Information – 19 janvier 2024
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