Niveau de pollution de l’air dangereux dans 48 des 77 provinces de Thaïlande
Quarante-huit des 77 provinces de Thaïlande, en particulier celles du nord-est, ont connu des niveaux dangereux de PM2,5 le jeudi 8 février.
Alors que le pays s’apprête à célébrer le Nouvel An chinois, les autorités de certaines provinces touchées par la pollution ont demandé aux habitants de remplacer les bougies et les bâtons d’encens par des systèmes électriques.
Ils demandent aussi de limiter l’incinération d’offrandes en papier et l’allumage de pétards, craignant que cette tradition n’aggrave la pollution de l’air.
L’Agence pour le développement de la géo-informatique et des technologies spatiales (Gistda) a indiqué que jeudi à 10 heures, 13 provinces étaient couvertes par des niveaux rouges (gravement nocifs) de PM2,5, allant de 75,8 à 97,7 microgrammes par mètre cube (µg/m³) d’air au cours des dernières 24 heures.
Le seuil de sécurité fixé par le gouvernement pour les PM2,5 est de 37,5 µg/m³, tandis que les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandent 25 µg/m³.
Les provinces touchées sont, par ordre décroissant :
Roi Et, Kalasin, Maha Sarakham, Nong Bua Lam Phu, Mukdahan, Khon Kaen, Yasothon, Chaiyaphum, Udon Thani, Chai Nat, Phetchabun, Amnat Charoen et Ubon Ratchathani, la majorité d’entre elles étant situées dans le nord-est.
Des niveaux orange (dangereux) de PM2,5 ont été détectés dans 35 autres provinces, allant de 37,9 à 75,0 µg/m³.
Par ordre décroissant de gravité, les provinces étaient les suivantes :
Nong Khai, Sukhothai, Nakhon Sawan, Loei, Tak, Sakon Nakhon, Buri Ram, Phitsanulok, Kamphaeng Phet, Uthai Thani, Phayao, Surin, Phichit, Nan, Si Sa Ket, Uttaradit, Phrae, Nakhon Ratchasima, Bueng Kan, Lampang, Chiang Rai, Nakhon Phanom, Lamphun, Sing Buri, Kanchanaburi, Lop Buri, Suphan Buri, Chiang Mai, Ang Thong, Prachin Buri, Phatthalung, Mae Hong Son, Sa Kaeo, Ratchaburi et Saraburi.
Les provinces des basses plaines centrales et du sud ont connu une qualité de l’air moyenne à bonne.
Samut Prakan avait la meilleure qualité de l’air avec 15,5µg/m³, suivie de Bangkok avec 15,7µg/m³.
Le Gistda a indiqué qu’il y avait 1 320 points chauds (feu) dans le pays mercredi, la majorité (751) étant situés dans les forêts et 241 dans les terres agricoles.
Kanchanaburi comptait le plus grand nombre de points chauds (338), suivi de Chaiyaphum (212) et de Nakhon Ratchasima (77).
Dans les pays voisins, 1 059 points chauds ont été détectés au Myanmar, 407 au Laos, 351 au Cambodge et 215 au Viêt Nam.
Le gouvernement tente de trouver des solutions
Le Premier ministre Srettha Thavisin a déclaré qu’il discuterait avec Hun Manet, son homologue cambodgien, pour trouver ensemble des solutions à la pollution de l’air lors de la visite officielle de ce dernier cette semaine.
Selon certaines sources, le smog provenant du Cambodge a contribué à l’aggravation de la pollution par les PM2,5 dans certaines régions de Thaïlande.
Pour réduire la pollution, le ministre des ressources naturelles et de l’environnement, Patcharawat Wongsuwan, a déclaré qu’il avait ordonné au département du contrôle de la pollution de collaborer avec le département des pluies royales et de l’aviation agricole pour lancer des opérations de fabrication de pluie.
Le gouverneur de Bangkok, Chadchart Sittipunt, a déclaré que les agriculteurs étaient les principaux responsables du problème des PM2,5, car ils brûlent beaucoup de chaume et n’ont pas les moyens d’acheter des machines qui leur permettraient d’éviter les activités de brûlage.
Toutelathailande.fr avec The Bangkok Post – 9 février 2024