Infos Birmanie

Pour la première fois en quatre ans, la Birmanie participe en ce moment au sommet de l’ASEAN – l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est organisé cette semaine au Laos, à Ventiane.

La Birmanie participe en ce moment au sommet de l’ASEAN – l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est – organisé cette semaine au Laos, à Ventiane. Cette présence est la première en quatre ans, et crée à nouveau le débat concernant la gestion de la « crise birmane » par les pays membres.

En effet, la présence du Secrétaire au Ministère des Affaires étrangères birman à cet événement a alimenté les discussions régionales ces derniers jours. Or, depuis le coup d’État en Birmanie en février 2021, l’arrivée au pouvoir de la junte militaire et la guerre civile dans le pays, les membres de l’ASEAN ont du mal à se mettre d’accord sur l’attitude à adopter face à cet Etat d’Asie du Sud-Est.

« Le “casse-tête” de la guerre en Birmanie divise toujours au sein de l’Asean » a même titré Courrier international, en revenant sur les réactions de la presse régionale sur le sujet cette semaine. Avec la présence de la Birmanie, la junte militaire tout comme l’Asean “font un pas vers le compromis” selon le Nikkei Asia.

Par le passé, l’organisme avait limité la participation birmane à des représentants « apolitiques » aux réunions importantes, rappelle le journal. En signe de protestation, le gouvernement birman s’était abstenu de participer à ces événements. L’ASEAN a également fait renoncer la junte birmane à la présidence de l’Association en 2026. Mais au-delà de ces deux points, difficile d’avancer sur la question birmane pour les nations d’Asie Du Sud-est analyse The Diplomat…

Preuves à l’appui, les paroles du Premier ministre de Singapour – Laurence Wong – ont été très remarquées lors de ce 45ᵉ sommet de l’ASEAN au Laos : « La crédibilité de notre organisme est en jeu, si nous ne sommes pas capables de jouer notre rôle en Birmanie… Et en particulier si la situation sur le terrain ne s’est pas améliorée. » a-t-il déclaré. Autre prise de parole notable, celle du secrétaire générale de l’ASEAN – Kao KIM HOURN – sur la chaîne CNA : « Il ne faut pas s’attendre à une résolution aussi rapide pour une question aussi complexe que celle de la Birmanie… » Des propos qui interviennent alors que l’Asean n’a pas progressé dans la mise en place de son plan de paix pour la Birmanie. C’est un plan en 5 points, adopté quelques mois après le coup d’État de 2021.

Des pistes semblent toutefois possibles, The Bangkok Post revient aujourd’hui sur une proposition de la Thaïlande. Le pays souhaite accueillir des consultations informelles sur les efforts pour mettre fin à la crise : « Notre proposition est soutenue par le Laos [qui préside l’Asean cette année] et la Malaisie [qui la présidera l’an prochain], nous pensons donc que cette consultation informelle aura lieu », a annoncé le ministère Thaïlandais des Affaires étrangères.

Et le temps presse : en Birmanie, la résistance armée contre la junte militaire continue de s’étendre, et plus d’un tiers de la population a besoin d’une aide humanitaire.

Par Juliette Pietraszewski – Radio France Culture – 11 octobre 2024

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