L’agriculture cambodgienne vue par la FAO
Les forces et les faiblesses de l’agriculture cambodgienne, selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Le Cambodge est un pays fortement rural, où 70% des gens vivent dans les campagnes et de nombreuses personnes pratiquent l’agriculture.
Un secteur clé pour l’économie du Cambodge
La FAO rappelle que le Cambodge, pays en développement, est sur le point de devenir une économie à revenu intermédiaire. Les secteurs de la confection, la construction et le tourisme sont au cœur de la croissance économique, cependant l’agriculture représente encore environ 35 % du produit intérieur brut (PIB). Employant la majorité de la population, elle joue un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté et la lutte contre la faim.
Grâce à des ressources naturelles abondantes, telles que des terres fertiles, d’importantes ressources en eau et un climat favorable, le pays dispose d’avantages significatifs pour augmenter sa production agricole et améliorer les conditions de vie de sa population.
Une production agricole diversifiée
La FAO identifie plusieurs secteurs autour desquels l’agriculture cambodgienne est structurée. Les cultures occupent la première place, représentant environ 54 % du PIB agricole, suivies par la pêche (25 %), l’élevage (15 %) et la sylviculture (6 %).
Bien que la culture du riz soit peu couverte par le réseau d’irrigation (à 8% malgré une croissance), sa production augmente régulièrement et permet au Cambodge de répondre entièrement à ses propres besoins et d’en exporter des quantités importantes.
D’autres cultures vivrières sont importantes, comme le maïs, le soja, le haricot mungo, le manioc, ainsi que des fruits tels que la mangue, l’ananas, le jacquier, le durian, le ramboutan et la banane.
Le pays a également vu l’expansion de cultures commerciales, telles que la canne à sucre, le caoutchouc et l’huile de palme.
La pêche : un pilier de l’alimentation et de l’économie
Le poisson est un aliment de base dans le régime alimentaire cambodgien. La pêche en mer et en eau douce (notamment dans le lac Tonle Sap et le Mékong) contribue non seulement aux revenus, mais aussi à la sécurité alimentaire de millions de personnes.
En revanche, la FAO note que l’élevage concerne surtout des petits animaux tels que les porcs, canards et poulets, et est surtout pratiqué par les ménages pour répondre à leurs propres besoins.
Des défis majeurs à relever pour le Cambodge
Malgré son potentiel, l’agriculture cambodgienne fait face à plusieurs obstacles pour améliorer sa productivité et devenir un moteur de croissance durable. La FAO a identifié plusieurs défis à surmonter :
- Un faible niveau technologique
- Des compétences agricoles limitées
- L’usage insuffisant de semences modernes et d’engrais
- Une mauvaise gestion des sols
- L’absence d’infrastructures adéquates, notamment en irrigation
- Des réseaux commerciaux sous-développés
- L’accès limité au crédit rural
- L’inefficacité des processus post-récolte
- La gestion non durable des ressources naturelles
- Une vulnérabilité accrue face au changement climatique et aux catastrophes naturelles
- De mauvaises conditions sociales liées à la nutrition, la santé, l’eau potable et l’assainissement en milieu rural
- Un taux élevé d’analphabétisme
La FAO ainsi que d’autres organismes comme l’AFD aident le gouvernement du Cambodge dans le but d’éradiquer la faim et d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition d’une manière économiquement, socialement et écologiquement durable.
Lepetitjournal.com – 23 décembre 2024