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COVID-19 : des mesures drastiques mises en place

Compte tenu des risques d’une propagation de la pandémie de COVID-19 sur son territoire, le Vietnam a appliqué des mesures draconiennes et des politiques humaines pour la freiner. Des initiatives soutenues par le peuple et la communauté internationale.

Face à l’évolution complexe du nouveau coronavirus SARS-CoV-2 (COVID-19), dans le monde, le 28 janvier dernier, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a publié la directive N°05 relative à la prévention et la lutte contre cet « ennemi inconnu et invisible ». À ce titre, il a demandé de créer une équipe de « réaction rapide » et confié au ministère de la Santé la tâche d’annoncer les changements quotidiens de cette pandémie mondiale officiellement reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le combat ne cesse de s’intensifier

Le Vietnam a préparé plusieurs scénarios et mis en place de nombreuses  mesures rigoureuses lui permettant de diminuer efficacement la propagation de ce virus. De ce fait, le gouvernement a décidé de confier la mise en quarantaine et le traitement des personnes contaminées, à l’échelle locale. Les établissements médicaux suivent quotidiennement l’évolution des recherches interna-tionales. Les médecins expérimentent de nouveaux médicaments pour éradiquer le virus. Le pays maintient un état de vigilance maximal et met tout en œuvre pour garantir la santé de la population et des touristes étrangers présents dans le pays.

Selon le rapport du ministère de la Santé, le Vietnam comptait au 23 mars 123 cas d’infection dont 17 guéris et aucun décès. Par ailleurs, des dizaines de milliers de personnes sont placées en quarantaine dans des centres hospitaliers et font l’objet d’un suivi médical à domicile. 

« Le Vietnam a suffisamment de capacités, de ressources, d’expériences et de volonté pour prévenir et contrôler la pandémie. Pour protéger la santé de la population, nous sommes prêts à sacrifier certains intérêts économiques à court terme », a affirmé le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc lors d’une réunion de la permanence du gouverne-ment le 13 mars à Hanoï.

En parallèle, les administrations et les organismes de niveau central à local obéissent aux politiques du gouvernement selon lesquelles les patients ou les personnes mises en quarantaine ou ayant un suivi médical à domicile doivent être bien soignés et traités. Jusqu’à présent, toutes les dépenses d’isolement, des tests ou de traitement sont prises en charge par le gouvernement.

Nombreux sont ceux qui estiment qu’il faut fermer les frontières même pour les Vietnamiens revenus de foyers épidémiques. Pourtant, le gouvernement a tout de même décidé de les accueillir, malgré les risques d’une large propagation de la pandémie.

Jusqu’au 23 mars, la capitale Hanoï a accueilli, en coopération avec les organismes concernés, des milliers de citoyens vietnamiens de retour de zones épidémiques à l’aéroport international de Nôi Bài qui sont ensuite mis en quarantaine. Il s’agit essentiellement d’étudiants et de travailleurs depuis les Pays-Bas, la Pologne, l’Allemagne, le Royaume-Uni…

La province de Quang Ninh (Nord), quant à elle, a reçu jusqu’à maintenant, par le biais de l’aéroport international de Vân Dôn, et mis en quarantaine 2.302 citoyens vietnamiens en provenance des zones épidémi-ques comme la Chine et la République de Corée.

En dehors des activités individuelles et des contrôles médicaux, la province a exonéré les frais de repas, de tests et de transports aux personnes restées à domicile pendant leurs deux semaines d’isolement. Cette politique est appliquée aussi bien aux Vietnamiens qu’aux étrangers. 

L’esprit proactif et résolu du gouvernement vietnamien a été apprécié par l’OMS et de nombreux pays dans le monde. Lors d’une récente rencontre avec le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc, le représentant en chef de l’OMS, le Docteur Kidong Park, a exprimé son admiration face à la solidarité des Vietnamiens dans la lutte contre le COVID-19. Il a salué les deux stratégies mises en œuvre par le gouvernement, qui se basent sur le traitement sur place et l’isolement. Les patients contaminés par le SARS-CoV-2 sont traités dans les établissements locaux au lieu d’être transportés dans ceux des grandes villes.

Une responsabilité collective

Les politiques et les actions du gouvernement du Vietnam ont été soutenues par l’ensemble de la société. Elles soulignent la responsabilité collective dont font preuve tous les acteurs du pays afin d’alléger le fardeau du gouvernement.µ

Au 16 mars, des centaines de milliards de dôngs ont été collectées par groupes, entreprises, banques, organisa-tions et particuliers dans la lutte contre la pandémie.

La Banque d’État du Vietnam a décidé de faire don de 110 milliards de dôngs au Fonds de prévention et de lutte contre le COVID-19. Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a remercié tous ceux ayant participé financièrement à ces opérations de collecte. Il a demandé au Front de la Patrie du Vietnam de déclencher l’appel au don au profit des activités antiépidémiques. Cette campagne de soutien aidera le secteur de la santé à s’équiper davantage de matériel pour ce combat.
À ce jour, il s’agit des premiers fruits suite aux mesures et  politiques urgentes mises en place par le gouvernement vietnamien dans l’éradication de la pandémie.        
 

Par Huong Linh – Le courrier du Vietnam – 4 avril 2020

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