Les birmans de l’étranger font la grève des taxes
Des ressortissants de Birmanie travaillant à l’étranger affirment qu’ils ne paieront pas d’impôts sur le revenu à la junte de leur pays, comme l’exige une loi récemment adoptée, à moins que leurs droits du travail ne soient garantis, tandis que d’autres s’opposent au financement de ce qu’ils considèrent comme un régime militaire illégitime.
La loi birmane sur la fiscalité syndicale de 2023, signée par le général en chef de la junte Min Aung Hlaing, est entrée en vigueur le 1er octobre, obligeant les travailleurs migrants à verser une partie de leurs revenus au régime. La nouvelle loi met fin à une exonération en vigueur depuis 2012.
Le 13 décembre, l’ambassade de Birmanie à Bangkok a annoncé un taux d’imposition de 2 % sur les revenus des travailleurs migrants en Thaïlande.
Mais ces derniers se demandent pourquoi ils devraient être obligés d’effectuer ces paiements alors que la junte ne leur offre que peu d’aide pour protéger leurs droits à l’étranger.
« Nous avons vu de nombreux travailleurs migrants subir des violations de leurs droits du travail, mais ils ne reçoivent aucune aide de la part des autorités birmanes », a déclaré Kyaw Zeya, un ressortissant birman qui travaille en Thaïlande. « Nous ne paierons donc pas d’impôts sans aucune protection. »
Gavroche-thailande.com – 7 janvier 2024
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