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Coronavirus en Thaïlande : des figurines porte-bonheur contre le virus

Au temple Sam Ngam, au nord de Bangkok, des petites figurines appelées « fils dorés » sont bénies et aspergées d’huile sacrée afin de protéger son détenteur du coronavirus.

Avec 3.037 cas et 56 morts, la Thaïlande est relativement épargnée par le coronavirus, mais pour cette population très croyante il est important d’obtenir la protection divine. Dans un temple près de Bangkok, un moine bouddhiste enduit la base d’une figurine d’un mélange d’argile et de cendres funéraires, tout en prononçant des chants incantatoires afin d’attirer les bons esprits et protéger du coronavirus.


Ces figurines ce sont des poupées « Fils dorés », vénérées du bouddhisme thaïlandais, dans un mélange d’animisme et de superstition. Celui qui la possède est protégé des mauvaises fortunes. Dans la tradition, ces figurines, en position de prière et les yeux grands ouverts, étaient uniquement composées des cendres d’un défunt mélangées à de l’argile, aujourd’hui seul le socle est constitué de cette façon.

Au temple Sam Ngam dans la province de Nakhon Pathom, juste au nord de Bangkok, le moine Saneh Sumetho et ses compagnons écrivent en sanskrit sur le socle de chaque poupée. Ils font couler de l’huile sacrée sur le visage de l’enfant et « le bénissent » avant de l’envoyer à sa nouvelle famille. Selon les croyants, les statuettes contiennent l’esprit d’un vrai enfant et doivent être traitées avec respect.

Un coût de 15 à 60 dollars

Certains croyants les collectionnent. C’est le cas de Wanchai Pongsompetch, une personnalité transgenre de la télévision thaïlandaise qui en a accumulé plus de 10.000 figurines. Elle pense que ses « Fils dorés » ont été particulièrement utiles pendant la pandémie de coronavirus. « Les poupées me disaient de ne pas sortir », assure-t-elle avant d’ajouter : « Je crois qu’elles me protègent, moi et ma famille ». En guise d’offrandes, des cannettes de sodas, des sucettes géantes ou encore des petites voitures sont disposées devant les figurines, tandis que Wanchai, le visage recouvert d’un écran facial, prie.

Par Marie Gingault – RTL avec Agence France Presse – 22 mai 2020

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