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Devenu international thaïlandais, Thibault Garcia nous donne des nouvelles d’Asie

Installé en Thaïlande, Thibault Garcia vit sa meilleure vie malgré la crise du coronavirus. Il ne compte pas rentrer en France.

La crise sanitaire du Covid-19 a touché près de 200 pays dans le monde. Mais certains pays comme la Thaïlande ont été beaucoup moins impactés que d’autres. En avril dernier, ce pays d’Asie ne dénombrait qu’une trentaine de cas pour un seul décès. Début mai, le compteur avait grimpé jusqu’à 55 mais on est très loin des 30 000 victimes françaises. Sur place, Thibault Garcia, un Tricolore expatrié, a vécu cette crise d’une manière bien différente qu’en France. Et ce, même si certains de ses proches ont contracté le virus. Un an après notre premier article sur sa vie en Thaïlande, nous avons pris des nouvelles. 

Avant tout comment est-là la vie en Thaïlande en cette période de crise ? 

La vie ici pendant la crise n’est pas trop dure, car le confinement n’était pas obligatoire, mais recommandé. Il n’y a pas eu trop de cas en Thaïlande (3 000) donc les gens pouvaient quand même sortir pour faire leur jogging dans la rue ou autre. Maintenant, nous avons atteint moins de 5 cas par jour donc tous les business sont en train de réouvrir, les restaurants, etc. Espérons que ca puisse se calmer définitivement en Thaïlande et dans le reste du monde.

Est-ce que les locaux sont disciplinés en ce qui concerne les mesures d’hygiène ou bien est-ce que c’était à toi de redoubler d’efforts ?

C’est à dire que les Thailandais ne se font pas de « hug » pour se dire bonjour, pas de bises ni de serrage de main. En plus du fait que les masque était déjà porte par 60/70% de la population à cause de la pollution, on va dire que les mesure d’hygiènes ont été et sont toujours vraiment bien respectées.

As-tu quand même été confronté au virus ?

Oui, mon petit frère l’a attrapé en étant ici en visite et a dû passer deux semaines de quarantaine dans un hôpital du gouvernement, mais heureusement il n’a eu aucune complication et il est maintenant de retour en France. 

Comment as-tu occupé tes journées ?

Je travaillais déjà en télétravail avant la crise donc a ce niveau rien n’a changé. Par contre je suis aller récupérer des altères et du matos pour pouvoir faire le sport à la maison. Maintenant, les salles de sport sont en train de réouvrir donc je vais pouvoir reprendre un entraînement plus constant.

Quel moment t’a marqué pendant cette crise ?

Surement, quand je suis allé faire les courses il y a quelques semaines, une personne dans le supermarché se baladait avec une croix de Jésus en bois et la pointait au visage de toutes les personnes qui l’approchait. Sûrement pour se protéger du Covid-19. Marrant, mais un peu flippant à la fois.

Depuis le premier article paru sur le site, quelle a été ton actu rugby ?

J’ai eu la chance d’intégrer l’équipe de 30 joueurs pour représenter la Thaïlande et participer à l' »Asia Rugby Championship Div2″ contre le Guam, Kazakhstan et les Emirats Arabe Unis (qui a gagné le championat). On avait gagné notre premier match contre le Kazakhstan et Guam avait perdu leur match contre les Émirats donc la finale était Émirats – Thaïlande. Un match très complique que nous avons perdu.

D’un autre côté, ça a vraiment été une bonne saison avec notre club car pour la première fois de l’histoire de notre club, nous avons atteint la Finale de Division 1 du championnat Thaïlandais et perdu en finale 23-21 contre la Royal Thai Army. Nous avons aussi gagné le championnat de rugby à 10 au Cambodge et perdu en finale du Championnat à 10 de Royal Bangkok Sports club. Donc une très belle saison. J’ai vraiment hâte que ça reprenne d’ailleurs.

Comment se dessine ton avenir désormais ? 

Je vis ici à plein temps et n’ai pas du tout planifié (ni envie) de rentrer en France. Je suis en train de monter mon entreprise ici en Thaïlande. Je lance une entreprise qui va faire des snacks protéinés à base de poudre d’insecte (grillons). Je compte rester jouer au rugby dans mon club aussi longtemps que je pourrais. Je rêve souvent de revenir jouer pour le club dans lequel j’ai commencé (Mourillon Fed3) car c’est là que j’ai appris à jouer. Je ne me verrais pas jouer pour un autre club en France, ça, c’est sûr. Mais de toutes façons comme je l’ai dit plus tôt, je ne prévois pas de rentrer donc malheureusement ça n’arrivera pas.

Par Thibault Perrin – Le Rugbynistère – 30 mai 2020

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