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Les élections générales se tiendront le 8 novembre prochain

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La Commission électorale nationale (CEN) a officiellement fait connaître la date qu’elle a choisi pour les prochaines élections générales en Birmanie, et ce sera le 8 novembre, le deuxième dimanche de ce mois.

C’est un totale de 1171 sièges qui seront à pourvoir dans l’ensemble du pays. Et la commission a insisté sur ce point : ce sera bien dans l’ensemble du pays, y compris les très nombreuses zones de conflits ou dans les régions administratives auto-administrées. L’ensemble des 37 millions de citoyens de Birmanie en âge et en droit de voter doit pouvoir le faire, a expliqué l’instance électorale. Les précédentes élections générales s’étaient déjà tenues un 8 novembre, en 2015.

Si l’intention que chacun puisse exprimer sa voix est éminemment louable, son application risque d’être plus laborieuse. « En 2015 aussi, ils avaient dit que tout le monde pourrait voter, et finalement un mois avant le scrutin ils ont annulé le vote dans certaines circonscriptions », rappelle un dirigeant Shan d’opposition. Certes, la commission a déjà mené des missions d’inspection dans la zone auto-administrée des Was et négocié un accord avec les leaders ethniques locaux afin que se tiennent les élections dans les six circonscriptions autonomes. Mais l’évolution de cet accord n’est pas claire, pas plus que la manière dont ces élections seraient libres et équitables. En 2015, c’est parce qu’elle ne pouvait pas assurer cette liberté et cette équité nécessaire que la CEN avait décidé de ne pas tenir le scrutin dans quatre circonscriptions de la zone auto-administrée…

La campagne électorale officielle commencera après le 8 septembre

De même, dans les états de Shan, d’Arakan et de Chin, les conditions de sécurité actuelles ne sont clairement pas suffisantes pour que se tienne un scrutin libre et équitable. Et les attitudes réciproques des belligérants – armées régulière ou insurgées – n’indique en rien que les tensions vont s’apaiser… En outre, politiquement, les états de Shan et d’Arakan sont ceux ou les partis ethniques sont les plus puissants et pourraient sans doute emporter un grand nombre de sièges lors de ces élections de novembre. Ces partis craignent donc que le maintien de l’instabilité locale ne serve de prétexte à des annulations de scrutin permettant au pouvoir en place de se maintenir par défaut. En 2015, plus de 400 villages, dans sept circonscriptions, avaient été privé de vote à cause de questions de sécurité ; et la situation d’alors était bien moins violente et tendue qu’aujourd’hui.

Si le vote se déroule donc bien sur l’ensemble du territoire national, ce sont 1171 députés qui seront élus. La répartition est la suivante : au plan national, 330 sièges – un par circonscription – pour la chambre basse, celle des représentants, et 168 sièges – 12 pour chaque état ou région – a la chambre haute, celle des nationalités. Ensuite, au niveau des parlements locaux, ce sont 644 sièges normaux et 29 réservés à certaines minorités ethniques qui seront à pourvoir. Les candidatures devront être déposées officiellement entre le 20 juin et le 10 août 2020. La commission analysera alors durant une semaine l’éligibilité des postulants et elle validera les candidatures à partir du 17 août. Les partis les plus importants communiquent tous depuis quelques jours sur le renouvellement de leurs candidats, qui seront plus jeunes, plus féminins, plus compétents à les croire. Mais dans le cas du parti au pouvoir, la Ligue Nationale pour la Démocratie, l’ensemble des dirigeants majeurs – plutôt âgés, plutôt masculins, et dont le bilan au terme de cinq de mandat n’a guère convaincu, c’est le moins que l’on puisse dire… – a été reconduit dans leur circonscription lorsqu’il le souhaitait.

La campagne électorale officielle pourra commencer 60 jours avant le scrutin, soit après le 8 septembre 2020. Outre ses 37 millions d’électeurs, la Birmanie compte 97 partis politiques officiels, dont 79 disent vouloir présenter des candidats à travers tout le pays et 18 ciblent des postes locaux, au niveau de l’état ou de la région. Un parti comme la Ligue des Nationalités Shan pour la Démocratie (SNLD) avait pu présenter quelque 150 candidats en 2015 et compte cette année en introniser plus de 200. En 2015, le SLND avait obtenu 15 députés entre les deux chambres.

Lepetitjournal.com – 2 juillet 2020

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