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Manifestations en Thaïlande : 4 militants libérés poursuivent la lutte

Quatre militants politiques parmi lesquels le leader du mouvement anti-gouvernemental, l’avocat des droits de l’homme Arnon Nampa, ont été libérés dans la nuit de lundi à mardi. Ils ont promis de continuer à se battre pour évincer le Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha ainsi que pour obtenir des réformes de la monarchie.

Les activistes faisaient partie des quelques dizaines de personnes arrêtées lors de l’imposition de mesures d’urgence le mois dernier. Une stratégie répressive censée mettre fin aux manifestations, mais qui s’est retournée contre le gouvernement, ulcérant une partie de la population et poussant dizaines de milliers de personnes dans les rues.

Un tribunal a jugé lundi que la police ne pouvait pas maintenir plus longtemps les quatre militants en détention. Ils devront néanmoins encore répondre d’accusations de trouble de l’ordre public et autres charges liées aux manifestations.

« Nous sommes prêts à nous battre à nouveau », a déclaré Arnon Nampa après avoir été libéré du centre de détention provisoire de Bangkok, devant lequel des centaines de partisans s’étaient rassemblés.

Arnon Nampa fait partie de ceux qui ont brisé un vieux tabou sur la monarchie en août en appelant ouvertement à des réformes pour limiter les pouvoirs du roi Maha Vajiralongkorn.

Parmi les personnes libérées figuraient également Ekachai Hongkangwan et Suranat Paenprasert, qui font face à des accusations pour violence contre la reine à la suite d’un incident bizarre lorsque le cortège royal de la reine Suthida est arrivé à l’improviste au beau milieu d’un site de manifestation clairement identifié par les forces de l’ordre.

De telles accusations peuvent leur valoir entre 16 ans de prison et la réclusion à perpétuité s’ils sont reconnus coupables, voire la peine de mort si la vie de la reine a été menacée.

Tous ont plaidé non coupables des accusations portées contre eux.

Le palais n’a fait aucun commentaire depuis le début des manifestations, mais dimanche, le roi a déclaré à la chaîne britannique Channel 4 « nous les aimons quand même » en parlant des manifestants, ajoutant « la Thaïlande est une terre de compromis ».

Trois des principaux leaders ont été hospitalisés ce week-end après avoir été de nouveau arrêtés. L’un d’eux s’est évanoui en garde à vue provoquant la colère des manifestants. L’ONG Thai Lawyers for Human Rights a dit soupçonner que Panupong Jadnok, connu sous le nom de « Mike Rayong » , 24 ans, avait subi une prise d’étranglement par la police. Le porte-parole de la police Kissana Phatanacharoen a déclaré à Reuters « qu’il avait eu une réaction et avait donc été envoyé à l’hôpital », qualifiant les procédures d’arrestation de « normales ».

En plus des réformes de la monarchie, les manifestants demandent une nouvelle Constitution, la démission du Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha, au pouvoir depuis le coup d’État de 2014. Ce dernier a fait savoir devant le Parlement la semaine dernière qu’il n’abandonnerait pas.

Lepetitjournal.com avec Reuters – 3 Novembre 2020

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