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Flâner et chiner dans les marchés aux puces

Hô Chi Minh-Ville comporte de nombreux marchés dynamiques, reflétant la diversité et le rythme effréné de la vie urbaine. Parmi eux, les marchés aux puces, véritables cavernes aux trésors, se démarquent par leurs ambiances particulières et pittoresques.

Tous les dimanches matins, une brocante s’organise dans l’enceinte du café Cao Minh, au 311/27, rue No Trang Long, dans l’arrondissement de Binh Thanh, à Hô Chi Minh-Ville. Le lieu est devenu une destination privilégiée des inconditionnels des antiquités rares ou originales. On y trouve de tout, du moment que c’est ancien : briquets, montres, fer à repasser, bijoux, livres, journaux, timbres d’époque… Autant d’antiquités collectées à travers tout le pays ou à l’étranger, et présentées aux curieux et passionnés.

Les visiteurs n’y viennent d’ailleurs pas toujours pour acheter ou vendre quoi que ce soit, mais pour admirer et profiter de l’atmosphère animée du marché. Beaucoup vont faire du troc, s’échanger des antiquités tandis que d’autres souhaitent boire un café, se promener et écouter de la musique.

Un large éventail de marchandises

On vend, on échange, mais c’est avant tout un lieu où la joie est palpable. Les clients discutent de nombreux sujets à n’en pas finir, même si c’est un peu moins le cas aujourd’hui…

Mme Oanh, une commerçante du 2e arrondissement, adore l’ambiance de ce marché aux puces mais regrette un récent changement dû au COVID-19. « Il n’y a pas si longtemps, des milliers de clients et de commerçants venaient se rencon-trer ici tous les dimanches matins pour faire du shopping et échanger. Mais à cause de l’épidémie, le nombre de visiteurs a considérablement diminué. Or, avoir un stand ici me coûte 1,2 million de dôngs par mois. J’ai donc dû me mettre à vendre en ligne et sur réseaux sociaux afin d’augmenter mes revenus« , raconte-t-elle.

Hormis la brocante au café Cao Minh, la mégapole du Sud compte de nombreux marchés aux antiquités qui ont lieu tous les jours dans les 1er et 10e arrondissements ainsi que dans celui de Phu Nhuân. Là-bas, les visiteurs peuvent chiner des produits rares qu’ils vont utiliser ou juste collectionner.

Situé dans le 1er arrondissement, le marché de Dân Sinh constitue une adresse incontournable pour les collectionneurs. On y trouve un large choix d’anciens objets et équipements militaires ayant appartenu aux Américains pendant la guerre du Vietnam (1954-1975) : des rangers, des uniformes mais aussi de la quincaillerie, des montres, des sacs, des briquets, etc.

La boutique de M. Hai, 68 ans, est spécialisée dans la vente d’articles militaires américains tels que boussoles, briquets zippo, lampes en bronze, montres, hamacs, sacs à dos… Elle saurait satisfaire n’importe quel visiteur. Les étals de bijoux anciens comprennent des manchettes, bracelets, colliers et bagues… Les acheteurs de ces articles sont pour la plupart des nostalgiques qui veulent se souvenir du passé.

À chaque marché son antiquité

Suite au développement rapide des centres commerciaux moder-nes et surtout à l’amélioration du niveau de vie, Dân Sinh est certainement beaucoup moins fréquenté qu’autrefois. Mais il parvient tout de même à conserver ses inconditionnels, dont beaucoup viennent surtout pour l’ambiance, à mille lieux de l’atmosphère aseptisée des supermarchés. Ce marché suscite toujours auprès des vieux Saïgonnais une certaine nostalgie.

Le marché de Nhât Tao, situé dans la rue du même nom dans le 10e arrondissement, est lui aussi une place bien connue des Saïgonnais, et plus particulièrement des pas-sionnés d’informatique. On y trouve pêle-mêle produits électroniques, batteries, char-geurs, microphones, écouteurs, haut-parleurs, câbles, cassettes… Un bric-à-brac où il est bien difficile de repartir les mains vides car ces objets sont souvent bon marché, attirant ainsi une clientèle nombreuse. Chacun peut acquérir le produit qu’il recherche, selon son budget.

Le marché de Tân Thành est bien connu des amateurs de pièces mécaniques anciennes puisqu’il propose des produits particulièrement difficiles à trouver ailleurs avec de vieux freins, suspensions, compteurs, phares, guidons ou autres selles d’une autre époque. Mais ici, la rareté a un prix. Acheter des accessoires des années 1960-1970 coûte entre 5 et 10 fois plus cher que d’autres produits plus contemporains.

Ces marchés aident à créer des emplois pour les commerçants passionnés d’antiquités et répondent aux besoins des amateurs de brocante et des collectionneurs de vieux objets. Chacun a en outre son propre espace spécialisé, diversifiant le tissu économique et culturel de Hô Chi Minh-Ville.

Par Mai Huong – Le Courrier du Vietnam – 2 Janvier 2021

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