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Malgré la crise sanitaire, la Thaïlande veut croire au retour des touristes pour bientôt

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L’absence de touristes depuis mars 2020, illustration de la stratégie « zéro Covid » mise en place dans le pays, met les Thaïlandais en situation difficile, d’autant que la crise sanitaire ne s’arrange pas et que la vaccination a pris du retard. Des manifestations sont prévues, samedi 7 août, contre la politique du gouvernement contre la pandémie de Covid-19.

Bien que le tourisme en Thaïlande soit une source de revenu essentielle, qui représente 20 % du PIB du pays, il constitue également une source de nuisance pour la biodiversité, en particulier pour la vie marine. La Thaïlande en a conscience, comme en témoigne un décret entré en vigueur, mercredi 4 août, qui interdit dans les parcs nationaux marins l’usage des crèmes solaires contenants certains composés chimiques – oxybenzone, octinoxate, 4-methylbenzylidene camphor, butylparaben – utilisés comme filtres contre les rayons UVA et UVB. Les études scientifiques affirment que ces substances « détériorent les récifs de corail, détruisent les larves de corail, entravent leur système reproductif et causent le blanchissement des coraux ».

Si cette annonce constitue bien une avancée pour la protection des écosystèmes marins, elle est toutefois en décalage avec le contexte touristique du pays, du fait de sa situation sanitaire. Fermée depuis un an et cinq mois, la Thaïlande n’a laissé entrer sur son territoire que des diplomates, des militaires et des personnes disposant d’un permis de travail. « Même les gens y habitant ou voulant rendre visite à leur famille n’étaient pas admis », s’exclame un expatrié résidant à Bangkok qui n’est pas rentré en France depuis la première date de confinement.

L’ouverture du pays n’est pas pour tout de suite

« Il est maintenant temps pour nous de regarder plus loin dans l’avenir, d’ouvrir le pays et de ramener les touristes », affirmait pourtant, en juin, le premier ministre Prayut Chan-o-cha. Mais cette ouverture du pays ne semble pas imminente. Frappé par une nouvelle vague de Covid-19 à la fin d’avril, en raison du variant Delta, le pays connaît de sévères restrictions sanitaires. Les bars et les écoles sont fermés, et il reste difficile de se déplacer à l’intérieur. Les chiffres sont malgré tout repartis à la hausse, avec plus de 20 000 nouveaux cas par jour.

Tandis que 50 % de la population de l’Union européenne est désormais vaccinée, la Thaïlande atteint seulement un taux de 5,7 %. La vaccination a pris du retard dans ce pays où le gouvernement avait opté pour une stratégie zéro Covid, qui avait permis de recenser un nombre très faible de cas par jour au début de l’épidémie. Mais cette stratégie « a ses limites », constate l’expatrié. Des manifestations sont d’ailleurs attendues dans les rues de Bangkok, ce samedi 7 août, pour protester contre la gestion de la situation sanitaire par le gouvernement.

La peur des Thaïlandais

Même si l’absence de touristes met un grand nombre de travailleurs au chômage, les Thaïlandais semblent plutôt favorables au maintien de la fermeture du pays : « Ici, il n’y a pas de choix de vaccins, pas de vaccins même, ni de “quoi qu’il en coûte” », relate l’expatrié. Les hôpitaux publics ont une capacité d’accueil très faible et les hôpitaux privés sont très chers, de sorte que les Thaïlandais craignent pour leur santé : « Les gens se terrent dans leur province, dans leur village en attendant que ça passe », poursuit-il.

La campagne de vaccination étant lancée depuis le 8 juin, le premier ministre thaïlandais semble confiant quant à un retour prochain des touristes : « Je me fixe comme objectif de pouvoir déclarer la Thaïlande entièrement ouverte dans 120 jours, et pour les centres touristiques prêts, de le faire encore plus rapidement », déclarait-il à la mi-juin.

Un semblant de voyage touristique est déjà proposé à Phuket, depuis le 1er juillet, dans le cadre de l’opération Sand Box (opération « bac à sable »). Les touristes vaccinés peuvent séjourner sur place sans quarantaine préalable, mais doivent attendre 15 jours pour se déplacer dans le pays. Des tests PCR sont aussi requis à l’arrivée, cinq jours plus tard, et au retour.

Par Angela Hureau – La croix – 7 Août 2021

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