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Thaïlande : notre expérience du parcours du combattant pour entrer à Phuket

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Le pays d’Asie assouplit à compter du 1er novembre ses conditions d’entrée. S’il est possible pour les Français de le visiter, même en solo, il faudra pour cela faire preuve de patience et surtout d’organisation. Notre expérience sur l’île de Phuket.

L’entrée en Thaïlande, l’un des premiers pays asiatiques à avoir amorcé sa réouverture aux touristes internationaux, ressemble ces jours-ci à un film de science-fiction. Avant le départ, il aura fallu réunir un épais dossier : test PCR en anglais, certificat d’entrée délivré par l’ambassade, déclaration de santé, certificat de vaccination, attestation d’assurance maladie, confirmation d’hôtel certifié SHA, preuve de paiement à l’avance du premier test PCR à réaliser sur place, preuve d’un vol retour, sans oublier sa photocopie de passeport… Et la liste n’est pas exhaustive. Si le gouvernement thaïlandais prévoit des assouplissements le 1er novembre, et notamment la fin de la quarantaine obligatoire (remplacée par un isolement d’une nuit dans l’attente du résultat du second PCR), la paperasse nécessaire à l’entrée dans le pays devrait, elle, rester en vigueur. Nous avons pu expérimenter ce qui s’apparente à un parcours du combattant.

De lourds contrôles à l’arrivée

En posant le pied à l’aéroport international de Phuket, cinq contrôles consécutifs attendent le voyageur, qui doit d’abord patienter dans une salle occupée par des centaines de chaises en plastique blanches, soigneusement séparées par le mètre réglementaire. Pendant une heure environ, rien ne lui est épargné. Contrôles administratifs par des employés en combinaison intégrale, militaires en faction, en passant par le test PCR, effectué debout devant une vitre à travers laquelle les soignants passent leurs bras… Bon à savoir: un test PCR revient en Thaïlande à environ une centaine d’euros.

Reste alors au touriste motivé – une fois installée et paramétrée MorChana, une application de pistage gouvernementale obligatoire – à se diriger vers son hôtel. Là, il est prié de s’enfermer dans sa chambre jusqu’à ce que le résultat de son test lui soit envoyé par mail, dans un délai théorique allant de 8 à 24 heures (6h45 précisément dans notre cas). Le sésame une fois reçu, l’île de Phuket, et à partir du 1er novembre une quinzaine d’autres provinces, s’ouvre à lui.

Un paradis… sans touriste

Passé l’épreuve de l’arrivée, le touriste peut – enfin ! – profiter d’un pays complètement vidé des 40 millions de touristes annuels qu’il recevait avant la crise. Depuis juillet et le début du programme Sandbox, rouvrant l’île de Phuket aux visiteurs, seuls 4 500 Français s’y sont rendus. Mille étrangers par jour entrent actuellement à Phuket. Un grain de sable comparé à 2019 et les années précédentes, dans ce haut-lieu du tourisme de masse à l’asiatique.

Sur place, les touristes étrangers se comptent en effet par dizaines. Pour ce guide francophone établi à Rawaï, c’est un retour « au Phuket d’il y a 30 ans». Sur les sublimes îles de Ko Kacha Yai ou de Ko He, qui recevaient plusieurs milliers de personnes chaque jour, face au coucher de soleil du cap Promhep, prisé des Instagrameurs, comme dans les nuits jadis bouillonnantes de Patong, tout n’est désormais que tranquillité. Réserver une excursion à bord d’un Ruea Hang Yao, les bateaux traditionnels, ou profiter d’un massage thaï, tout devient beaucoup plus aisé pour les touristes. Attention, toutefois, à ne pas oublier de se rendre dans un « swab center », checkpoint médical où réaliser le test PCR nécessaire pour visiter les autres provinces ou pour prendre son vol de retour.

Le visiteur devra aussi savoir qu’une large majorité des hôtels, restaurants et commerces sur place sont fermés. Ceux qui ont rouvert ont l’interdiction de vendre de l’alcool après 22 heures. Le port du masque, voire des gants de protections en plastique, reste de rigueur et est très respecté, en intérieur comme en extérieur. Et si à Phuket, le taux de vaccination grimpe à 80 % (2 doses de vaccins chinois Sinovac et bien souvent une troisième dose d’AstraZeneca), il se rapproche plutôt des 30 % pour l’ensemble de la Thaïlande. Des éléments à garder en tête pour profiter en toute connaissance de cause du pays du sourire et de ses plages désertées cette fin d’année.

Par Pierre Georges – Le Figaro – 27 octobre 2021

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