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Birmanie : sept Rohingyas meurent en voulant fuir le pays

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Sept Rohingyas sont décédés alors qu’ils essayaient de fuir la Birmanie dans un bateau de pêche, a indiqué vendredi 2 septembre un média d’État, quelques jours après le cinquième anniversaire des massacres de leur peuple qualifiés de génocide par les États-Unis.

Les autorités birmanes ont «détenu temporairement 65 Bengalis et quatre passeurs», après avoir saisi leur embarcation près de Pyapon, au sud de Rangoun, lundi, a annoncé Global New Light of Myanmar.

Périlleuses traversées

Sept «Bengalis», un terme péjoratif pour désigner les Rohingyas, dont quatre femmes, sont plus tard décédés «en raison de la mauvaise météo et du manque de nourriture et d’eau», selon le quotidien officiel. Six autres personnes reçoivent toujours un traitement médical. En plus des passeurs, «cinq Bengalis sont détenus pour être poursuivis par la justice», a précisé Global New Light of Myanmar.

Chaque année, des centaines de Rohingyas tentent sur de frêles embarcations une périlleuse traversée vers d’autres pays d’Asie du Sud-Est, le plus souvent entre novembre et mars pour bénéficier d’une meilleure météo. Fin mai, les corps de 14 personnes, dont des Rohingyas essayant de fuir pour la Malaisie, ont été retrouvés dans le district de Pathein (Sud).

«Génocide»

Des centaines de milliers de Rohingyas, membres d’une communauté ayant immigré en Birmanie il y a plusieurs générations, ont fui ces dernières années le pays à majorité bouddhiste, où la plupart d’entre eux n’ont pas accès à la citoyenneté. Les États-Unis ont reconnu en mars que cette communauté principalement musulmane avait été victime d’un «génocide» perpétré par l’armée birmane lors d’une violente répression en août 2017.

Les quelque 600.000 Rohingyas restés en Birmanie sont logés dans des camps après avoir été déplacés lors de précédentes vagues de violence, ou vivent une existence précaire à la merci des militaires et des gardes-frontières. Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, au pouvoir depuis le coup d’État du 1er février 2021 et qui était à la tête des forces armées lors de la répression de 2017, a qualifié l’identité des Rohingyas d’«imaginaire».

Le Figaro avec Agence France Presse – 2 septembre 2022

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