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Adopter un enfant au Vietnam : le véritable parcours du combattant

Un certain nombre de couples désirent se lancer dans l’aventure de l’adoption, soit qu’ils aient des difficultés à avoir des enfants eux-mêmes, soit qu’ils aient tout simplement envie d’agrandir leur famille en s’ouvrant sur le monde par la même occasion.

Le Vietnam fait partie de ces pays vers lesquels se tournent volontiers celles et ceux qui cherchent un enfant à accueillir. Mais il y a bien évidemment des procédures à suivre, qui sont longues et qui mettent souvent les patiences à rude épreuve.

Qui peut prétendre adopter ?

Pas tout le monde ! Au Vietnam, ne peuvent prétendre à l’adoption que les couples mariés (hétérosexuels !) depuis au moins deux ans et dont les deux composants au moins 28 ans, ou éventuellement des célibataires, à condition toutefois que l’écart d’âge avec l’enfant à adopter soit compris entre 20 et 45 ans.

Quels enfants sont éligibles à l’adoption ?

Le gouvernement vietnamien a procédé ces dernières années à d’importantes réformes concernant l’adoption, aussi bien au niveau national qu’au niveau international. Cela étant, les enfants éligibles à l’adoption doivent en principe avoir moins de 16 ans.

En ce qui concerne les enfants dits « à besoins spécifiques » (ceux qui souffrent d’un handicap physique ou d’une maladie grave), ils peuvent bénéficier d’une procédure allégée (délais raccourcis, exemption de frais de dossier, possibilité d’identifier un enfant avant le dépôt du dossier…)

Quels sont les organismes accrédités pour accompagner une procédure d’adoption ?

Les personnes désireuses d’adopter au Vietnam ne peuvent pas effectuer leurs démarches de manière individuelle. Elles sont tenues de contacter soit l’Agence française de l’adoption (A.F.A) ou un autre organisme habilité par le ministère des Affaires étrangères à exercer son activité au Vietnam. Il en existe a priori cinq :

  • COFA-Cognac
  • COFA-Marseille
  • Médecins du monde (activité arrêtée fin 2019)
  • Destinées
  • Enfance avenir

Accrédités par ministère de la Justice vietnamien, ces organismes sont les seuls habilités à entamer les différentes procédures relatives à l’adoption. Outre qu’ils se chargent de la réception, de l’étude et de l’instruction des dossiers, ils servent d’intermédiaires entre les demandeurs et les orphelinats.

Quels sont les documents à fournir ?

Deux possibilités s’offrent aux demandeurs : déposer un dossier auprès de l’un des organismes précités ou en adresser un directement au département de l’adoption du Vietnam.

Les formulaires doivent en tout cas être dûment complétés et assortis d’une lettre de motivation et d’un agrément officiel consécutif à une évaluation psychologique et sociale.  

La liste exhaustive des documents indispensables pour une adoption au Vietnam est disponible sur le portail de l’A.F.A.

A combien s’élèvent les frais inhérents à une adoption au Vietnam?

Difficile de répondre précisément à une telle question ! L’expérience montre que c’est assez variable, mais que l’on peut miser sur une moyenne de 8.700 euros (tout de même !). Cette somme recouvre les frais d’accompagnement de l’organisme intermédiaire, les coûts de traduction des documents, les taxes d’enregistrement des dossiers, es taxes d’attribution de l’enfant et les frais liés à la préparation de son visa et de son passeport.

A cela, il faut ajouter les frais de déplacement (avion), d’hébergement sur place et, car c’est une tradition à laquelle il serait bien difficile de déroger, un don pour l’orphelinat d’où vient l’enfant.

Comment se déroule l’adoption proprement dite ?

Si leur dossier est accepté par le département de l’adoption du ministère de la Justice vietnamien, les demandeurs peuvent alors se rendre sur place, au Vietnam, pour un séjour qui va durer au moins 3 semaines.

Une fois sur place, ils sont pris en charge par les représentants de l’organisme intermédiaire qui les informent des procédures d’adoption et de remise.

Ce n’est qu’après que l’enfant est présenté à ses futurs parents adoptifs au cours d’une cérémonie de remise officielle, qui a lieu en général à l’orphelinat.

Tous les dossiers concernant l’identité de l’enfant adopté sont alors remis aux parents adoptifs en version française et version vietnamienne, ainsi que ses documents de voyage.

Une fois qu’il est arrivé en France, l’enfant doit avoir son nom et son prénom transcrits au registre de l’Etat civil. Il obtient alors la nationalité française.

Tout n’est pas fini pour autant car l’organisme intermédiaire effectue souvent des visites de suivi pour s’assurer que l’enfant s’adapte bien, et ce pendant les trois premières années qui suivent l’adoption.

Un lien évidemment très utile, pour conclure, qui récapitule et précise toutes les procédures : https://vn.ambafrance.org/L-adoption-au-Vietnam-4505

Lepetitjournal.com – 1er février 2023

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